Le 20 mars, l'Office Mondial de la Santé s'appuyant su les conclusions de 17 experts internationaux a révélé que le malathion était un produit probablement cancérogène. Une information qui a provoqué l'arrêt immédiat de la diffusion du biocide en Guyane. mais que dit ce rapport?
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C’était il y a une semaine : nous vous parlions du Malathion comme d’un produit « probablement cancérogène ». Il s’agissait des conclusions d’un groupe d’experts internationaux 17 en tout, qui ont rendu leur rapport à l’agence internationale de recherche sur le cancer. C’était vendredi 20 mars, à Lyon. Une agence qui dépend de l’OMS. Leurs conclusions s’appuient sur plusieurs programmes de recherches internationaux, sur le cancer.
Nous nous sommes procuré ce rapport, avec les références des études qui ont permis ces conclusions,de quoi éclairer un peu le dossier Malathion.
Certaines études ont été menées sur des souris et des rats. Les résultats montrent clairement une augmentation des cancers et des tumeurs malignes notamment sur les glandes mammaires et la thyroïde.
Pour l’étude canadienne un questionnaire a d’abord été envoyé et les chercheurs ont ensuite appelé les personnes qui avaient été exposées plus de 10 heures par an aux pesticides. Là aussi, une augmentation du risque est signalée.
Toutes ces études montrent donc une augmentation du risque en revanche, elles ne disent rien des seuils : c'est-à-dire la dose d’exposition (en quantité et dans le temps) à partir de laquelle le malathion devient clairement cancérogène car c’est aux Etats de le faire, expliquent les chercheurs.
Et au-delà du cancer, l’usage de ces produits entraînerait des dérèglements hormonaux. Là encore, c’est aux gouvernements de mesurer ce risque.
Quant à George Pau langevin, la ministre des outremers, a justifié ainsi le choix, en décembre, de la dérogation : il y avait l’urgence sanitaire du Chikungunya, qui a obligé les pouvoirs publics à trouver des solutions rapides. A l’époque, le malathion n’était pas classé comme cancérogène par l’agence sur le cancer de l’OMS.
Gabriel Serville, le député maire de Matoury rappelle que lui et d’autres députés ont interpellé plusieurs fois le gouvernement sur le sujet. Le député attend maintenant des réponses sur la lutte anti-vectorielle à mener et des mesures à mettre en place auprès des personnes exposées.
Nous nous sommes procuré ce rapport, avec les références des études qui ont permis ces conclusions,de quoi éclairer un peu le dossier Malathion.
Certaines études ont été menées sur des souris et des rats. Les résultats montrent clairement une augmentation des cancers et des tumeurs malignes notamment sur les glandes mammaires et la thyroïde.
Pour ce qui est des hommes…
Aux Etats Unis, une étude a été menée dans plusieurs Etats dits « agricoles » (Kansas, Nebraska, Iowa et Minnesota) sur plus de 2000 fermiers. Il s’agissait de questionnaires, sur les modes de vie et l’usage des pesticides des fermiers. Les conclusions indiquent une augmentation significative du risque de cancer lymphatique. Les chercheurs notent tout de même des résultats différents en fonction de la méthode d’entretien employée.Pour l’étude canadienne un questionnaire a d’abord été envoyé et les chercheurs ont ensuite appelé les personnes qui avaient été exposées plus de 10 heures par an aux pesticides. Là aussi, une augmentation du risque est signalée.
Toutes ces études montrent donc une augmentation du risque en revanche, elles ne disent rien des seuils : c'est-à-dire la dose d’exposition (en quantité et dans le temps) à partir de laquelle le malathion devient clairement cancérogène car c’est aux Etats de le faire, expliquent les chercheurs.
Et au-delà du cancer, l’usage de ces produits entraînerait des dérèglements hormonaux. Là encore, c’est aux gouvernements de mesurer ce risque.
Les réactions des politiques
Au niveau des réactions politiques, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a, la semaine dernière, pris acte du rapport de l’agence sur le cancer de l’OMS. Le gouvernement explique-t-elle, respecte le principe de précaution et attend de nouvelles études complémentaires.Quant à George Pau langevin, la ministre des outremers, a justifié ainsi le choix, en décembre, de la dérogation : il y avait l’urgence sanitaire du Chikungunya, qui a obligé les pouvoirs publics à trouver des solutions rapides. A l’époque, le malathion n’était pas classé comme cancérogène par l’agence sur le cancer de l’OMS.
Gabriel Serville, le député maire de Matoury rappelle que lui et d’autres députés ont interpellé plusieurs fois le gouvernement sur le sujet. Le député attend maintenant des réponses sur la lutte anti-vectorielle à mener et des mesures à mettre en place auprès des personnes exposées.
Conclusions étude du malathion