La capoeira, un art martial pas comme les autres

Deux Capoieristes à l'entrainement au pied du monument des chaînes brisées à Cayenne
La capoeira, art-martial brésilien trouve son origine dans des méthodes de combats dissimulées par des danses africaines durant l'esclavage. Lundi 03 août, c’était la journée mondiale de cette discipline.
La capoeira est un sport complet, exigeant physiquement qui associe la musique et la danse. Il existe trois types différents de capoeira, l’Angola, la régionale et la contemporaine. Jean-Charles Benjo Dos Santos est capoeiriste, il a sa préférence : «  je préfère l’Angola, on peut prendre son temps et avec le son du berimbau, on suit le rythme. Les mouvements sont proches du sol et sont bien lents, ça me détend ».
Au-delà du sport, cet art peut prendre une tout autre dimension. Michael Schol, capoeiriste explique : « Pratiquer la capoeira peut se faire tout simplement comme la pratique d’un sport, mais il y a aussi une dimension spirituelle et c’est le cas pour moi ».
Pratiquée dans plus de 150 pays, la capoeira vient d’être classée comme patrimoine immatériel de l’humanité.

Le reportage de Jade Letard et Laurence Tian Sio Po 


La capoeira, des techniques de combats dissimulées dans la danse
La capoeira est un art martial afro-brésilien qui puiserait ses racines dans les méthodes de combat et les danses des peuples africains du temps de l'esclavage au Brésil. Les pieds sont très largement mis à contribution durant le combat bien que d'autres parties du corps puissent être employées telles que, principalement, les mains, la tête, les genoux et les coudes. La présence, dans la capoeira antique, d'éléments culturels africains et de luttes traditionnelles entretenues par les esclaves étaient proscrites par les colons, les esclaves les occultaient donc en leur donnant l'apparence de danses folkloriques autorisées.
Au début du XXe siècle la capoeira devenant de plus en plus populaire, elle se démocratise et gagne en respectabilité. Elle fut soutenue par de nombreux artistes, penseurs et hommes publics brésiliens qui commencèrent à émettre la possibilité d'en faire une des nombreuses manifestations populaires et culturelles brésiliennes reconnues nationalement.