Quand vacances riment avec évasion fiscale

Les propriétaires de ces palaces des mers passent en moyenne 15 jours par an en été et louent ou prêtent leurs hôtels flottants à de richissimes «amis» du gotha le reste du temps. Hommes d’affaires, politiques, acteurs, réalisateurs, chanteurs, rappeurs, banquiers, grandes familles, aristocratie, têtes couronnées, etc. Tout le gratin que l’on retrouve dans les journaux people car guettés, surveillés, épiés et mitraillés par les paparazzis jours et nuits.

L’équipage est là toute l’année, pour l’entretien du bateau, prêt à appareiller en fonction des envies, désirs ou caprices de leurs richissimes patrons ou patronnes. Certaines unités disposent même d’une salle d’opération embarquée avec chirurgien et infirmières à demeure. Ici  la richesse se mesure à la longueur et à la hauteur du palace flottant. Le renouvellement de l’engin, comprenez par là, l’achat d’une nouvelle unité, doit être relativement fréquent et toujours avec quelques mètres de plus, histoire de montrer sa puissance et son aisance financière. Tout est apparat, tout est étalage, tout est brillance, tout est éclat : les chromes, les cuivres, l’argenterie.
Antibes est un port très prisé de la côte d’Azur et totalement saturé. Ne cherchez pas une place pour votre tapouille, il y a en moyenne 5 années de liste d’attente, à moins d’appartenir à une dynastie du Golfe. La France lutte contre la fraude fiscale, contre le blanchiment de l’argent, contre les  réseaux mafieux et les états qui les abritent, les fameux paradis fiscaux.

Vous avez remarqué les drapeaux qui flottent sur les navires et les ports de rattachement ? 98 % des yachts ancrés ici sont déclarés à  Georgetown –CI, rien à voir avec nos voisins du Guyana, pour CI comprenez : Caïman Island, les célèbres Iles Caïmans, un modèle du genre en matière de paradis fiscal.