Le personnel de l'hôpital de Cayenne mobilisé pour dire stop à la violence

Un personnel soignant distribue des tracts
Quelques jours après la violente agression au service des urgences de l’hôpital de Cayenne, où un jeune homme a reçu plusieurs coups de sabre, le personnel a exprimé ce 24 septembre au matin son ras-le-bol de ces situations de violence récurrentes. Tous les corps de métier étaient représentés
Il y avait des médecins, des  infirmiers, des brancardiers, des aides-soignants, pour dénoncer la violence au sein du centre hospitalier Andrée Rosemon. Une mobilisation qui s’est traduite notamment par une distribution de tracts.
Les personnels réunis sous la tente

Stop à la violence sous toutes ces formes : physiques et verbales à l’encontre des usagers de la santé et surtout à l’encontre du personnel soignant, c’est le principal message passé auprès de la population ce matin.  Particulièrement exposé, car en première ligne, le personnel des urgences se dit excédé des actes de violences. S'ils sont quotidiens, de la nature des événements de samedi dernier, c’est la troisième fois depuis le début de l’année. De fait, ils réclament des mesures de sécurité concrètes et pérennes à la direction. 

Trois mesures immédiates de sécurisation

La direction soutient son personnel, car elle reconnaît qu’il a été traumatisé par les récents événements. Des faits pas isolés admet encore la direction mais ils ont pris une tournure plus violente ces derniers temps et ce malgré les conditions de sécurité qui ont été améliorées depuis de nombreux mois. Un plan général de sécurité est en cours d’élaboration, il comporte plusieurs mesures autour de trois volets. 
Le renforcement des contrôles  d'accès au service des urgences avec une barrière et un vigile pour filtrer les entrées et les couloirs, le renforcement des patrouilles de la police nationale, le renforcement des équipes ayant vécu le traumatisme du 21 septembre.
Les autres mesures porteront sur l’organisation avec un meilleur filtrage des accompagnants aux urgences, des procédures pour réagir plus vite et un soutien au personnel psychologique et juridique.


Une marche contre l'insécurité vendredi matin

Ainsi la CDTG indique que ce bain de sang aux urgences est une faute inexcusable de l’employeur. Par ailleurs la centrale attend du Préfet qu’il prenne toutes les mesures utiles à la sécurisation des agents et décline en Guyane, l’accord-cadre signé en 2013 concernant la prévention des risques psycho-sociaux dans les fonctions publiques. De son côté l’UTG envisage une marche de protestation contre l’insécurité demain au départ de l’hôpital. 

L’hôpital a porté plainte après la violente agression de la semaine dernière et entend se constituer  partie civile. Par ailleurs à l’avenir, tout fait d’incivilité et de violence sera systématiquement poursuivi en justice nous a soutenu le directeur Dominique Delpech.
Stop à la violence