24 janvier : célébration de la journée internationale de l’éducation

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Depuis 2018, une résolution de l’Organisation des Nations Unies a déclaré le 24 janvier journée internationale de l’éducation « afin de sensibiliser au rôle que joue l’éducation dans la paix et le développement ». Une décision qui se justifie au regard des enjeux essentiels véhiculés par le terme éducation. Education, qui, malheureusement, au 21e, se décline encore de façon très inégale dans le monde. En Guyane, avec sa démographie galopante, l’accès à l’éducation, à l’école, reste un enjeu majeur pour le bien vivre et le développement du territoire.

Cette journée internationale de l’éducation doit rappeler à tous à quel point l’éducation est essentielle dans le développement « harmonieux » d’une société.

« Dans le monde, plus de 244 millions d’enfants ne sont actuellement pas scolarisés (dont 20% sont en âge de fréquenter l’école primaire) ; 617 millions d'enfants et d'adolescents ne maitrisent pas la lecture ou les mathématiques de base ; moins de 40% des filles en Afrique subsaharienne complètent le second cycle éducatif ; et quelques 4 millions d'enfants réfugiés sont déscolarisés… ».

L’illettrisme encore bien présent en Guyane

En Guyane, si dans les droits, l’accès à l’éducation est ouvert à tous, dans la réalité, en raison de l’enclavement géographique de certaines zones, la pluralité linguistique et une démographie galopante,  donnent un tableau plutôt contrasté éloigné des normes nationales.

Les chiffres communiqués par le rectorat montrent que la forte croissance démographique de la dernière décennie impacte directement les effectifs scolaires qui croissent en moyenne de 1,4% chaque année. Ce qui représente une augmentation de 15,2 % sur 10 ans. Actuellement, l’académie compte dans le premier et second degré 87 327 élèves répartis dans 236 établissements.

Autre fait mentionné par le rectorat, en Guyane le taux de scolarisation à l’âge de 3 ans est de 65,4 % en 2021 contre 96,8 % au niveau national et 28,8 % des jeunes souffrent d’illettrisme en français contre 5,3 % au niveau national.

Cela montre bien qu’en Guyane, il y a aussi des actions à mener pour une éducation davantage inclusive et équitable comme le prône l’ONU.

Des engagements essentiels en faveur de l'éducation

« L’édition 2023 de la Journée internationale de l'éducation est un appel à une forte mobilisation politique en faveur de l'éducation et de la transformation en action des engagements politiques et des initiatives globales », rappelle l’ONU.

L’UNESCO a consacré cette journée aux femmes et aux filles afghanes privées d’éducation.  Les instances internationales appellent à un sursaut pour faire face, à la fois aux inégalités croissantes mais aussi aux calamités climatiques qui déstabilisent les écosystèmes mondiaux. Plus que jamais l’éducation apparait comme le premier rempart pour résister durablement. Pour cela, il y a lieu d'effectuer des réformes des systèmes éducatifs, des modes d’apprentissage pour les rendre plus efficaces. Même si cela passe par la révision des notions de base comme la lecture, l’écriture, la dictée et les mathématiques. La dernière réforme de l’Education nationale en France va dans ce sens.