La filière pêche est le 3ème secteur économique de la Guyane, mais elle vit des heures de plus en plus difficiles.
Les bateaux sortent de moins en moins faute de marins. Beaucoup d'entre eux sont d'origine étrangère et faute d'avoir pu régulariser leur situation administrative durant les deux années de pandémie ont été refoulés. La conséquence directe pour les patrons de pêche c'est d'avoir des bateaux sans équipages.
Léonard Raghnauth, président du Comité régional des pêches de Guyane tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme et s'adresse aux autorités qui, selon lui, font preuve d'un manque de considération pour le monde de la pêche :
"... Nous avons beaucoup d'amertume pour ce manque de considération à l'égard du 3e secteur économique de la Guyane. On nourrit la population avec des conditions de travail inacceptables..."
Un constat qu'il a relayé aux élus de la Collectivité territoriale et dont il attend des réponses concrètes car toutes les autorités ont largement été informé de la situation. Un manque d'infrastructures portuaires et un manque chronique de marins. Cela donne une flotte désormais réduite à 44 navires faute de pêcheurs.
Pour le vice-président de la CTG, Roger Aron, il faut certes renouveler la flotte mais avant il y a lieu de résoudre impérativement le problème du pillage de la ressource par les navires étrangers. Autre problème le bilan de la ressource halieutique montre qu'il y a surpêche dans les eaux guyanaise (du fait de la pêche illégale) et cela bloque pour l'obtention d'aides européenne pour la reconstitution de la flotte guyanaise.
Ce secteur de la pêche se trouve dans une impasse dont il faut sortir car à terme cela entraînerait la raréfaction du poisson sur les étals. Une denrée essentielle qui, forcément, coûterait plus cher.
Et la pêche illégale est toujours bien présente dans les eaux guyanaises.
Ce 10 octobre 3 embarcations brésiliennes ont ainsi été interceptées.19 tonnes de poissons ont été saisies ainsi que 25 kg de vessies natatoires. L'un des bateaux avait deja été fait l'objet d'un contrôle en septembre dernier.
L'équipe a été remise à la police aux frontières.et le commandant placé en garde à vue.