40 millions d'euros sur cinq ans pour le Centre hospitalier Andrée Rosemon

Une lueur d’espoir pour l’hôpital de Cayenne sur fond de crise des urgences et de malaise chez les médecins. 40 millions d’euros ont été actés mardi à Paris, un plan sur 5 ans, approuvé par le COPERMO, le Comité Interministériel dédié aux projets des hôpitaux. 
 
Si on ajoute la participation de l’Europe, de la CTG ( Collectivité Territoriale de Guyane ) et de l’ARS ( l'agence régionale de santé ), ce plan d’investissement s’élève à 47 millions d’euros.
 

L'aboutissement d'un long travail

Pour Patrice Beauvais, c’est l’aboutissement d’un long travail, mardi à Paris, le numéro deux de l’hôpital a défendu le plan d’investissements de l’établissement avec la directrice du CHAR devant le COPERMO, le Comité Interministériel de Performance et de Modernisation de l’Offre de Soins. Résultat, sans surprise : 40 millions d’euros actés par l’Etat sur 5 ans, dont 15 millions pour construire de nouvelles structures.
 Patrice Beauvais, secrétaire général du Centre Hospitalier de Cayenne détaille :

 "Un bâtiment recherche, trois centres de santé construits à Camopi,  Papaïchton, et Apatou et un hôtel  hospitalier de 25 places dans l'enceinte du CHAR pour accueillir les populations des communes éloignées qui ont des difficultés de séjour."


La modernisation de l'activité

Ces infrastructures seront livrées entre 2020 et 2022. 25 millions d’euros sont aussi décidés pour remettre à neuf les locaux de l’hôpital inaugurés en 1992. 
Attendue de longue date, cette somme permettra de construire de nouvelles structures à l’hôpital et dans l’intérieur du territoire. Objectif : moderniser l’activité.
 Patrice Beauvais explique :

  "L’établissement va moderniser les bâtiments et l'existant avec un développement de consultation externe et  un développement d'une plate-forme des capacités des soins critiques ( réanimation et soins intensifs ), enfin, un développement de l'hôpital de jour et de la chirurgie ambulatoire qui est l'un des objectifs national du ministère de la santé" 


Un plan retardé 

Il a fallu quatre ans pour faire passer ce plan d’investissements, avec d’abord un désaccord entre Paris et Cayenne sur le nombre des blocs opératoires, puis des changements liés aux mouvements sociaux de 2017.
Jacques Cartiaux directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) précise :

"La subvention attendue a été supérieure à ce qu'elle était dans le premier projet. Là aussi il a fallu reprendre le projet à partir du 21 avril 2017 et du fameux protocole publié au Journal officiel. Et pour finir l'autre protocole passé avec les syndicats de l'hôpital a conduit l'établissement à envisager le recrutement de 110 postes. Troisième circonstance qui nous a poussés à reprendre le dossier originel."


Dans le cadre de ce plan, le gouvernement demande à l’hôpital d’assainir ses comptes structurellement déficitaire sans aides de l’Etat. Le CHAR a cinq ans pour être à l’équilibre, en faisant des économies et surtout en optimisant ses recettes
Le reportage de Guyane la 1ère :