Affaire du squat de la rue Mme Payé : les Grands Frères obtiennent le report de leur audition

José Achille président de l'association Les Grands Frères au milieu pouce levé
Les Grands Frères  annoncent que les cinq membres convoqués par la police nationale le 25 octobre à 8h ne se rendront pas aux auditions. Une recommandation de leurs avocats. Ils ont demandé le report de ces auditions car notamment José Achille, leur leader est hors du territoire.

Rapport de force entre les Grands Frères et l'autorité de justice

Un rapport de force s’installe dans cette affaire démarrée au mois de septembre dans le squat du 53 rue Mme Payé. Les deux parties opposent leur pouvoir en faisant leur propre communication.
La force de l’opinion chez les « Grands frères », celle de l’état de droit avec le Procureur de la République.
L’association dans un communiqué explique et détaille ses motivations pour demander un report des auditions. Elle critique vertement les autorités. Elle donne surtout sa feuille de route à la population en exposant minutieusement les raisons de cette demande sous couvert de ses avocats.
L'autorité publique a laissé « les Grands Frères » avancer ses pions, puis on a informé par un laconique communiqué l'accord du procureur sur ce report.
Ce n’est pas une réponse aux Grands Frères, mais l’expression précise de sa force de décision. De sa maîtrise du jeu. Si l’association « Les Grands Frères » a la force du peuple de son côté, il faut se souvenir de cette phrase du procureur de la République, Eric Vaillant indiquant sur l'antenne radio : « qu’il appliquait les lois de la République, et les lois de la République sont pour tout le monde ».
 

La neutralité des officiers de police judiciaire pointée du doigt

Il y a une forte défiance de l’association. « Les Grands Frères » n’ont pas confiance car ils gardent au travers de la gorge le traitement réservé à l’une des propriétaires de la rue Madame Payée. Selon eux, elle aurait eu droit à une audition musclée.
L’association garde aussi en tête les propos de Maître Robot-Cassildé, riveraine de la rue Payé, elle affirmait avoir été désignée comme instigatrice de l’expulsion forcée.
Les membres remettent aussi en question l’enquête en cours. Ils considèrent qu’elle est à charge et prend position pour les squatteurs dont les plaintes ont été prises au sérieux et pas celles des riverains.
Enfin, les vidéos qui ont circulé sur les réseaux ont largement été commentées. Des commentaires de la presse notamment impliquent dans les violences présumées le leader de l’association José Achille.
José Achille étant visiblement hors du département. « Les Grands Frères » souhaitent attendre son retour. C’est par ailleurs l’une de leur principale demande.

Quel risque pour les Grands Frères?

Les infractions dont les 5 membres sont soupçonnées : violences, vols et dégradation en réunion sont des faits graves. Il y a une enquête en cours et les convocations indiquent une audition, sauf qu’il y a deux types d’auditions : la libre et la garde à vue. Pour la deuxième, elle ne sera notifiée qu’à l’arrivée dès 5 membres.
Pour l’heure la justice temporise en accordant un délai, néanmoins le choix du lieu des auditions : le commissariat de Cayenne est symptomatique, contrairement à certaines auditions qui ont eu lieu à la police judicaire, avenue de la république. Les membres sont convoqués au commissariat de Cayenne.
L’image est forte car c’est là que se trouvent les cellules.