Déclaré coupable de "viols et viols sur mineur de 15 ans" et de "violences volontaires n'ayant pas entraîné d'incapacité sur mineur de 15 ans", le pasteur et ancien cadre d'EDF Marcel Porthos va rester en prison. Alors qu'elle avait fait appel de la décision, la défense avait réclamé sa remise en liberté sous conditions. Une demande rejetée par la chambre d'instruction aujourd'hui.
"C'est assez sidérant de demander une remise en liberté dans un tel contexte"
Un peu plus tôt dans la matinée, l'avocat partie civile, Maître Marcault-Derouart, protestait vivement contre cette demande : "Il me paraît inenvisageable qu'il soit libéré quelques jours seulement après avoir été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Les parties civiles sont horrifiées par l'idée qu'il puisse être libéré, et j'espère bien que la Cour d'appel ne fera pas droit de cette libération, qui n'est assortie sur aucun élément médical ou juridique. C'est assez sidérant de demander une remise en liberté dans un tel contexte", s'offusque-t-il.
Un avis visiblement partagé par la chambre d'instruction qui a rendu son délibéré en début d'après-midi : le pasteur reste en détention provisoire, en attendant son jugement en appel. L'arrêt de la chambre précisant les motivations du délibéré devrait être rendu public demain.
"Quand on fait appel d'une décision, l'appel anéanti la décision qui a été rendue"
De son côté, Maître Jérôme Gay, avocat de la défense, justifie le choix de demander une remise en liberté sous contrôle judiciaire de son client : "Je pense que l'arrêt est motivé de manière assez abstraite. Quand on fait appel d'une décision, l'appel anéanti la décision qui a été rendue. Monsieur Porthos a toujours contesté les accusations qui ont été portées contre lui. Nous sommes convaincus que Monsieur Porthos sera acquitté, parce qu'il est innocent. Le contrôle judiciaire, qui s'est très bien passé pendant cinq ans, doit pouvoir se poursuivre en respect de la présomption d'innocence. C'est pour cela que nous allons à nouveau demander la libération et le placement sous contrôle judiciaire de Monsieur Porthos", explique-t-il.