Nous saluons surtout le sang-froid dont nos deux journalistes ont fait preuve pour se sortir de ce guet-apens. Car c’est bien un piège qui leur a été tendu. Ils tournaient un reportage de Noël dans ce quartier d’habitat informel. Ils avaient déjà recueilli plusieurs témoignages des habitants. Et puis un groupe de jeunes, 18-20 ans environ, les a appelés, leur a fait signe de venir vers eux pour soit disant raconter leur Noël. En réalité ces jeunes les ont agressés gratuitement, semble-t-il, en tout cas on ne comprend pas pourquoi ils ont molesté le cameraman. Ils lui ont arraché la caméra avant de la détruire complètement. La bande se composait d’environ 10 personnes, qui avaient bu de l’alcool et qui se sont montrées très agressives. Nos collègues ont dû quitter précipitamment les lieux. Gaël Ho A Sim et Pierre Tréfoux nous assurent qu’ils vont bien, même s’ils ont eu très peur. Nous avons porté plainte auprès de la gendarmerie de Rémire-Montjoly.
Une agression qui est le fait de ces individus mais qui ne concernent pas les habitants de ce lieu ont cependant insisté les deux victimes :
Cet acte de violence n’est absolument pas représentatif de l’accueil qui leur a été réservé par les habitants du quartier. Des familles qui, malgré la précarité, s’efforcent d’offrir un Noël à leurs enfants. C’est ce que l’on voulait vous montrer ce soir dans le journal. Malheureusement les images ont été perdues. A ce sujet, nos reporters ont apprécié l’attitude de deux autres jeunes du quartier, eux pour le coup très amicaux. Suite à l’agression, ils ont proposé leur aide pour tenter au moins de récupérer les images du reportage. Sans succès, la caméra a semble-t-il été jetée dans une étendue d’eau.
Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Rémire-Montjoly. Les deux journalistes se portent bien même s'ils ont eu très peur.
Cet épisode de violence à l'égard de ces deux journalistes a été immédiatement condamné par l'ensemble des journalistes et les syndicats dont celui de l'Union de la Presse francophone de Guyane