Agriculture : des ateliers pour structurer la filière

Les Assises de l’Outre-Mer se poursuivent, des ateliers sont organisés. La FDSEA syndicat agricole a saisi l’opportunité et organise elle aussi des ateliers sur l’autosuffisance alimentaire par une agriculture intégrée dans son environnement. Lundi, la parole a circulé à Cacao.

La parole aux agriculteurs 


Donner la parole aux citoyens et aux socioprofessionnels, afin qu’ils apportent des solutions et des projets, c’est la philosophie affichée des Assises de l’Outre-Mer.
Les premiers débats ayant montré tellement d’attente, dans tous les domaines, la profession agricole a donc décidé de prendre les choses en main et ainsi, s’assurer de ne pas passer au second plan. La FDSEA, la fédération des syndicats des exploitants agricoles, a décidé à son tour de rencontrer les agriculteurs afin de faire un état des lieux. Ses membres se sont rendus déjà à Apatou.
A Cacao, verger du département, on a parlé des problèmes de routes et d’accès aux terres exploitées, de la nécessité d’avoir une chambre froide, bref … que du concret, comme cette alternative à culture sur brûlis.

Albert THO-TA agriculteur-maraîcher explique :

"Au lieu de tout brûler et jeter, il faut garder le charbon sur l'exploitation et au bout de dix ans, la terre sera très riche en engrais naturel". 


Autre problème évoqué, la faiblesse des surfaces exploitées, entre 5.000 et 8.000 m2, soit moins d’un hectare en moyenne. Ce qui oblige beaucoup d’agriculteurs à planter des produits à cycles court.

Ludovic PLANCHE agriculteur-maraîcher précise :

"Nous n’avons pas assez de surface pour faire des exploitations diversifiées. Les jeunes agriculteurs ne peuvent pas étendre leurs terres et miser sur d'autres produits"


Et voilà que sort des bois ce vieux sujet récurrent, celui du foncier, levier de développement et aujourd’hui véritable frein !

Julien DUCAT Secrétaire général de la FDSEA s'indigne :

"Aujourd’hui on fait la politique de l’autruche. Il y a des solutions qui existent pour avoir du foncier. On en parle et puis plus rien".


Après Macouria, dernier rendez-vous ce mardi, la FDSEA a jusqu’au 28 février pour synthétiser les propositions et projets débattus par les acteurs de la filière agricole.