Idris Sadli est directeur de l’IUT de Kourou. En 2001, il quitte sa Kabylie natale pour l’hexagone où il poursuit ses études. Cinq ans plus tard il pose ses valises en Guyane.
Parents de deux enfants, Idris et sa femme ont laissé toute leur famille en Algérie et sont contact régulier avec elle. Depuis le 16 février et le début des manifestations de protestation contre la candidature du Président Abdelaziz Bouteflika, Idris suit un peu plus assidûment l’actualité du pays. Le couple est totalement solidaire du mouvement. Idris est fier de concitoyens :Idris SADLI : j'étais curieux de connaître ce département français en Amérique du Sud. Je suis venu un an et sincèrement j'ai eu le coup de coeur pour la Guyane. Je me plaisais très bien, il y avait du travail à développer, je suis resté et cela va faire 13 ans.
Je suis contente que le peuple algérien arrive à demander ses droits pour changer le pays ajoute son épouse."On a un sentiment de dignité qui est bafouée par ce système. La levée de la population toute entière sur tout le territoire de l'Algérie, d'une manière pacifique, civilisée. A la fin des marches, ils nettoient les rues, ils font tout pour être solidaires, je suis fier d'eux..."
Un changement qui aurait pu avoir lieu dès les prochaines élections en avril mais voilà le Président sortant a décidé de les repousser. Pour Idris malgré ce recul le changement est irréversible même avec une pointe d’inquiétude.
"L'inquiétude est toujours là ... le gouvernement n'a pas donné des solutions réelles à la demande du peuple... Cela continue pacifiquement et le peuple est optimiste... le gouvernement n'a pas le choix de changer et de laisser la passation à la jeunesse..."
Membre de l’association des algériens de Guyane, Idris apporte son soutien entier à ses compatriotes.
Reportage de Guyane la 1ère