Les 26 et 27 septembre derniers, Arnaud et les autres jeunes de l’organisation non gouvernementale ONE (une cinquantaine en tout) sont allés à la rencontre de 30 députés à l’Assemblée nationale. Ils espèrent tirer de ces rendez-vous, entre autres dispositions, le vote d’une aide publique au développement (aide versée aux pays les plus pauvres) plus importante. Cette action intervient alors que des pays d’Afrique, notamment, ont été fragilisés par les crises écologique, sanitaire, alimentaire et sécuritaire.
Un militant conforté dans sa volonté de se mettre au service des plus démunis
Pour Arnaud Bordes, ce travail de terrain et de collecte de fonds est essentiel dans la mission d’aide aux plus défavorisés qu’il s’est fixée :
« Cette mission intervient dans le cadre du vote de la loi budgétaire 2023. Nous avons essayé de convaincre ces élus de faire, à leur niveau, des amendements pour améliorer les taux de rétribution pour l’aide publique au développement. Cette aide est reversée dans les pays les plus pauvres au monde. Notre ONG est plutôt spécialisée dans les pays africains où les personnes vivent dans une extrême pauvreté avec moins de 1,90 dollar par jour. »
La mission d’Arnaud Bordes au sein de One se termine normalement au mois de décembre, il va réfléchir à renouveler cette expérience. Il reconnait avoir vécu sur le plan collectif une très belle aventure en travaillant avec des jeunes ayant la même sensibilité et objectif que lui : lutter contre les inégalités mondiales. Ses échanges avec diverses personnalités politiques l’ont enrichi et conforté dans ses convictions :
« On ne peut être qu’engagé en constatant que les inégalités se creusent de jour en jour, voire d’heure en heure avec la situation de crise partout dans le monde. »
Cet étudiant en droit public termine sa dernière année de master, il pense se spécialiser en relations internationales et poursuivre ses actions contre la pauvreté dans le monde, ce domaine qui le passionne.
L’extrême pauvreté que nous essayons de combattre sur le continent africain permet à ces personnes d’entrevoir des opportunités qui ne sont pas encore accessibles. J’apporte ma pierre à l’édifice dans cette lutte contre les inégalités mondiales.
Lutter contre les inégalités, un combat universel
Cet étudiant en droit public termine sa dernière année de master, il pense se spécialiser en relations internationales pour continuer ses actions contre la pauvreté dans le monde, ce domaine qui le passionne.
Selon Arnaud Bordes, la montée des extrémismes en Europe favorise des dispositifs sévères pour freiner l’immigration mais c’est un fantasme de se dire que les frontières vont protéger les pays du nord. Il faut gérer les inégalités à la source, les hommes ont toujours voyagé, émigré :
« Auparavant il était très difficile de voyager, il n’y avait pas d’avion ni bateaux modernes et les gens parvenaient à émigrer. Aujourd’hui où le monde est hyper connecté c’est un rêve de se dire que l’on va bloquer des frontières par des réglementations autoritaires »
L’aide publique internationale au développement doit se concentrer sur une volonté affirmée de débloquer des services primaires de santé, d’éducation dans les pays les plus pauvres afin de faciliter l’émergence d’une élite qui devra prendre le relai.
Les opportunités existent dans ces pays pauvres. Il faut les accompagner au plan logistique et financier.
Arnaud Bordes espère que d’autres jeunes ultramarins rejoindront le mouvement ONE durant la campagne de recrutement de décembre afin de prendre leur part dans ce combat contre les inégalités.
En attendant cette action de lobbying auprès des députés se poursuit jusqu’à décembre. L’assemblée étant nouvelle, il faut se faire connaître auprès des parlementaires et les informer de l’existence et des possibilités de l’ONG ONE. L’objectif est de toucher 241 députés dont ceux de la Guyane.
Arnaud Bordes insiste :
L’aide internationale est un sujet qui touche tout le monde, il n’y a pas à se réfugier derrière des sujets franco français, il faut s’ouvrir au monde car chaque situation, notamment en Afrique, a aussi des répercussions chez nous. Nous devons tous contribuer à changer les choses positivement.