Amiante : les personnels et avocats poursuivent leur mobilisation pour dénoncer leurs conditions de travail

La mobilisation des avocats et fonctionnaires de justice ne faiblit pas depuis la fermeture du tribunal de grande instance de Cayenne pour cause d'amiante il y a 3 mois. Relogés dans différents plusieurs sites souvent inappropriés, ils dénoncent l'absence totale de communication. 
 
Devant l'entrée de la caserne Loubere qui sert maintenant de tribunal, le personnel du Palais de justice manifeste à nouveau pour dénoncer les conditions de travail dans lesquelles ils doivent exercer depuis la fermeture du Tribunal de grande instance en mai dernier.
Ils se relaient au micro pour rappeler leurs souffrances et leur sentiment d’être abandonnés, sans aucune information délivrée pour les rassurer
Myriam Hodebar porte parole UTG Justice découragée : 

"Ils ne prennent pas en compte notre souffrance. Ils ne font rien pour nous apaiser. On est tous en train de craquer" 


Pas de communication 

Pas beaucoup plus de communication concernant cette fois les risques liés à l’amiante. Ils ont tous travaillé durant plusieurs mois dans des locaux potentiellement contaminés mais là encore, pas de suivi medical à ce jour en Guyane.
Fouad Yahyaoui UTG/CGT Justice précise : 

"Actuellement aucun personnel n'a fait l'objet d'un suivi médical. En revanche d'autres collègues qui ne travaillent plus, ont été eux, convoqués." 


Sous un carbet 

C’est sous ce carbet que les avocats ont du plaider il y a quelques semaines, pas de place ailleurs. Les avocats qui eux aussi dénoncent l’abandon du ministère de la Justice vis-à-vis de la Guyane
Maître Lucie Donzenac explique :  

"Aucun barreau de France n'aurait accepté de travailler dans des conditions pareilles. Il est inadmissible que la justice ne puisse être rendue en Guyane." 

Avocats comme personnels  comptent saisir eux-même la justice pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans cette exposition à l’amiante au Tribunal de grande instance.