Jusqu’à 5000 containers vides immobilisés sur le quai, contre 1500 en temps normal. Et même 17 non débarqués lors de l’escale d‘un navire. 5000 « boîtes » comme on dit dans le langage des transporteurs. Des boites stockées, entassées les unes sur les autres. L’autorité portuaire a pris la décision de suspendre le retour des containers vides le 7 janvier sur le terminal. Saturés, les espaces de stockage des compagnies maritimes ne pouvaient plus les accepter. Importateurs, transitaires ont dû trouver des solutions dans l’urgence pour parquer les « boîtes » vides. Une situation qui n’a pas eu d’impact important dans les rayons des commerces, seule l’activité de la chaîne logistique a été ralentie. Augmentation des volumes de fret, retard chronique des navires, multiplication du nombre de zones de travaux…Plusieurs conséquences à cette situation de crise comme l’explique Philippe Marre, directeur de la SAMEG, l’un des principaux transitaires du territoire "la plupart des grands ports sont impactés. Les bateaux arrivent donc plus tardivement et n'ont pas le temps de repartir avec les containers. Nous avons pris cette décision suite à l'intervention des dockers, dont la sécurité n'est plus assurée".
Une situation presque normale
Depuis deux jours, le Grand Port Maritime a de nouveau autorisé l’entrée des containers vides. Cependant, le terminal n’a pas encore retrouvé une activité normale. Transitaires, importateurs, compagnies maritimes ont mis en place différentes solutions d’urgence pour stocker les containers sur plusieurs sites de dépôt. Malgré tout, cela occasionne quelques retards notamment dans les livraisons chez les clients importateurs. Le temps d’évacuer les containers vides vers un autre site. Après trois semaines compliquées, le Grand Port a autorisé le retour des containers vides dès lundi. Cependant, selon Philippe Marre, la situation n'est pas réglée" J'ai bien peur que cette situation ne s'arrange pas avant quelques mois. Aucune pénalité ne sera retenue, mais nous allons nous réunir de nouveau pour trouver des solutions."
Pas de rupture dans les rayons
Concrètement, cela n’a pas eu d’impact important pour les usagers guyanais. D’autant que cela ne concerne pas les containers frigorifiques, ceux qui servent au transport des denrées, médicaments… Pas de rupture dans les rayons si ce n’est celle due à l’arrivée tardive des navires en fin de semaine au lieu du mercredi. Mais cette situation pointe de nouveau les difficultés récurrentes du port de DDC.