Le drame a sans doute été évité de justesse au lycée Raymond Tarcy de Saint-Laurent ce lundi 15 avril. À la sortie de ses cours un professeur intrigué par une odeur suspecte près d’un véhicule a finalement découvert, placé tout contre le réservoir d’essence de la voiture, « un dispositif artisanal de mise à feu (mosquito et essence) relié à une bouteille d’essence ».
Le sang-froid de cet enseignant a sans doute évité le pire à plusieurs personnes.
Un climat scolaire profondément dégradé
Dans un communiqué le syndicat FSU Guyane dénonce un climat scolaire profondément dégradé qui règne dans les établissements scolaires de Saint-Laurent du Maroni. Une nouvelle fois, il interpelle les autorités sur l’urgence de prendre en compte leurs multiples alertes et de mettre en place les conditions d’un enseignement normal. Ainsi, il rappelle :
« … Depuis 5 ans, nous réclamons un lycée provisoire pour pouvoir mieux accueillir des élèves trop nombreux pour nos structures… Nous demandons depuis de nombreuses années une augmentation significative du nombre d’AED (agent d'éducation) dans les établissements… ».
L’inquiétude du corps enseignant
Depuis l’incident de multiples questions se posent et l’inquiétude est grande au sein corps enseignant explique le représentant du syndicat FSU Guyane, Manuel Roussel :
« Les réactions que cela suscite dans la profession à Saint-Laurent c’est évidemment le choc et l’inquiétude parce que l’on ne sait pas qui a fait cela, on se demande si le ou les personnes circulent librement dans la ville, si elles sont de l’établissement ou pas. Pourquoi un tel acte et en direction de qui surtout ? C’est l’inquiétude dans l’esprit de tout le monde. »
Le corps enseignant réclame une communication officielle du recteur sur le sujet. Il souhaite la tenue d’une réunion de la formation spécialisée santé et sécurité au travail afin de faire face à la situation.
Les gendarmes sont venus sur place constater les faits.