Le 7 septembre, c’est le jour de la fête nationale au Brésil. A moins de 24h, cette célébration fait l’objet de toutes les attentions avec des craintes de débordements. Depuis plusieurs semaines, en effet, Jair Bolsonaro et ses partisans sont déterminés et ont promis de faire de cette journée, un symbole. Avec des sondages au plus bas, une situation économique et sociale dans le rouge, des tensions permanentes à la fois avec la Cour suprême, le tribunal supérieur électoral et une partie du Congrès … et en toile de fond le retour au premier plan de l’ex Président Lula, le contexte est difficile.
Bolsonaro parle d'ultimatum
À un an des prochaines présidentielles, l’heure de la contre attaque semble avoir déjà sonné pour l’extrême droite brésilienne. Le président Bolsonaro revient d’une tournée ce week end dans le Nordeste. De Recife à Salvador, il a parlé ultimatum et mise en garde à destination des plus hautes juridictions et contre pouvoir qui s’opposent à lui. Il a multiplié les appels à manifester et souhaite que les ministres de son gouvernement descendent dans les rues aux côtés de ses alliés. Policiers et officiers de l’armée, évangélistes ont été également sollicités pour soutenir l’action de l’actuel président de la République.
Des opposants déterminés
Les hôtels de Brasilia, capitale fédérale, affichent complets et tous les regards sont tournés vers la grande esplanade des ministères et les bâtiments qui abritent la Cour suprême et ses magistrats, cible des principales attaques de Jair Bolsonaro.
Des opposants au chef de l’état brésilien ont aussi prévu de descendre dans les rues d’autres grandes capitales, notamment à Sao Paulo où le gouverneur Joao Ooria tente de tout mettre en oeuvre pour éviter d’éventuels affrontements.
Une lettre commune
Le gouvernement américain a demandé à ses ressortissants présents au Brésil d’éviter de circuler aux alentours des zones de manifestations. Ce matin plusieurs leaders et personnalités de 25 pays dont Jean-Luc Mélanchon, Noam Chomsky, le prix Nobel de la paix Adolfo Perez Esquivel ou l’ancien président de la République colombienne Ernesto Samper, ont signé et publié une lettre commune pour alerter des dangers et risques sérieux qui pèsent sur le respect et le maintien de la démocratie au Brésil.