La nouvelle gouvernance du géant pétrolier brésilien Petrobras a été mise en place le 24 mai. C’est une femme de 66 ans Magda Chambriard,qui remplace Jean-Paul Prates et de fait, elle devient la sixième présidente nommée depuis 3 ans. En prenant les rênes, elle a affiché tout de suite sa feuille de route :celle « d’accélérer » les explorations des nouvelles réserves.
« Nous devons faire attention aux nouvelles réserves et il est hors de question d’importer du pétrole, c’est pourquoi il est nécessaire d’explorer de nouvelles frontières […]. Ces efforts doivent être accélérés » a-t-elle déclaré en conférence de presse. Elle a insisté sur le fait que « la survie de Petrobras dépend de sa production au maximum de sa capacité, en recomposant ses réserves. C’est pourquoi il est essentiel de continuer d’explorer du pétrole sur la côte brésilienne. »
Une annonce qui a suscité des tensions au sein du gouvernement puisque ces recherches concernent aussi le projet d’exploration pétrolière off-shore dans la zone proche de l’Amazonie pour laquelle l’agence environnementale Ibama a refusé d’accorder la licence d’exploration à Petrobras qui n’aurait pas présenté un dossier suffisamment complet pour la sauvegarde de la région.
La ministre de l’Environnement, Marina Siva est fortement opposée au développement de l’industrie pétrolière dans cette partie du pays qui concerne la marge équatoriale au large des côtes de l’Etat d’Amapa à l’embouchure du fleuve Amazone.
Le président Lula qui a pris des engagements nationaux et internationaux pour la préservation de l’Amazonie brésilienne devra arbitrer ce dossier.