Le président Bolsonaro avait été invité à se rendre dans les pays frontaliers du Suriname et du Guyana. Il va honorer cette invitation la semaine prochaine, 3 ans après son élection du 1er janvier 2019.
Le 20 janvier, il sera donc à Paramaribo et le 21 janvier à Georgetown indique le quotidien LPM News. Cela faisait 10 ans, qu’il n’y avait pas eu de rencontre officielle entre les présidents brésilien, surinamais et guyanien.
Une réunion trilatérale Brésil/Suriname/Guyana sur des enjeux économiques et sécuritaires
Cet échange officiel qui réunit sur deux jours Jair Bolsonaro, Chan Santokhi et Irfaan Ali s’appuiera notamment sur les ressources des deux Guyane productrices de gaz et de pétrole. Il pourrait être question, notamment, de la construction d’un gazoduc dans la région selon le journal LPM News et de profiter de l’expertise brésilienne en terme d’exploration. La question sécuritaire sera aussi évoquée entre ces états frontaliers via les états fédéraux brésiliens du Roraïma, Para et Amapa.
Pourquoi ce voyage à un an de la fin de son mandat ?
Bolsonaro dirige le Brésil depuis 2019 et se trouve en fin de mandat. Sur le plan international, le président ne s’est pas fait que des amis et s'est même discrédité. Notamment sur sa gestion de la forêt amazonienne et de la crise covid. En fin de mandat, il s’intéresse à ses relations avec les pays voisins du nord, le Suriname et le Guyana, futurs gros producteurs de pétrole, influents sur la zone Amérique du Sud, Caraïbes (le Suriname et le Guyana font partie du Caricom) et de fait incontournables. A tel point que des pays comme le Mexique, les Emirats Arabes ont déjà des accords avec ces Guyanes sur la gestion de leurs ressources minières. Sans oublier les USA très présents avec Exxonmobil ou encore le Canada et la compagnie minière Iamgold.
Il semble temps pour Bolsonaro de faire de la géo-politique à moins d’un an de la fin de son mandat. Un rattrapage qui pourrait s’avérer tardif.