Michel Temer est en prison depuis jeudi dernier. Son arrestation a tendu un peu plus les relations entre députés et juges et tombe mal pour le nouveau président Jaïr Bolsonaro. L'ancien président du Brésil est soupçonné d'avoir détourné plusieurs millions d'euros.
•
Michel Temer est en détention préventive dans le cadre d’une des ramifications de la gigantesque enquête anti-corruption « Lava Jato ». La justice le soupçonne d’avoir détourné à l’aide d’une organisation criminelle pas moins de 400 millions d’euros dans le cadre de pots-de-vin perçus sur les contrats de génie civile pour la construction de la centrale nucléaire d’Angra 3.
C’est le retour de boomerang pour celui qui a suscité d’immenses attentes au lendemain de son élection. Jaïr Bolsonaro a déjà perdu 44% d’opinions favorables depuis sa prise de fonction, les Brésiliens s’impatientent. Mais voilà le chantre de la lutte contre la corruption a choisi de rester discret depuis l’arrestation de son prédécesseur se contentant d’affirmer que chacun devait répondre de ses actes.
Les membres du gouvernement ont également été appelé à faire profil bas. Pour quelle raison ?
A cause des réformes. Une guerre d’usure est ouverte entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif. Cette nouvelle arrestation d’un ancien président en a échaudé plus d’un à la Chambre des députés à commencer par le parti de Michel Temer le Mouvement démocratique Brésilien, le 3e parti pour son nombre de députés. L’un des ténors a ainsi estimé qu’il s’agissait d’un exhibitionnisme judiciaire.
Pour toutes les réformes qui ne demandent pas de toucher à la Constitution la majorité absolue d’un peu plus de 250 députés ne devrait pas être difficile à obtenir. En revanche, pour l’ensemble des annonces de Jaïr Bolsonaro qui nécessitent une modification de la Constitution, comme l’abaissement de la majorité pénale ou la réforme de l’assurance santé, il faut les 3/5 des deux chambres soit plus de 300 parlementaires pour ce qui est de la chambre des députés. C’est impossible sans les partis du centre et singulièrement le parti de centre droit de Michel Temer.
Retour de bâton
C’est le retour de boomerang pour celui qui a suscité d’immenses attentes au lendemain de son élection. Jaïr Bolsonaro a déjà perdu 44% d’opinions favorables depuis sa prise de fonction, les Brésiliens s’impatientent. Mais voilà le chantre de la lutte contre la corruption a choisi de rester discret depuis l’arrestation de son prédécesseur se contentant d’affirmer que chacun devait répondre de ses actes.
Guerre d'usure
sur fond d'opportunité politique
Les membres du gouvernement ont également été appelé à faire profil bas. Pour quelle raison ?A cause des réformes. Une guerre d’usure est ouverte entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif. Cette nouvelle arrestation d’un ancien président en a échaudé plus d’un à la Chambre des députés à commencer par le parti de Michel Temer le Mouvement démocratique Brésilien, le 3e parti pour son nombre de députés. L’un des ténors a ainsi estimé qu’il s’agissait d’un exhibitionnisme judiciaire.