Prevent Sénior, un groupement hospitalier aurait caché neuf décès de patients qui ont participé à une « étude » pour tester l’efficacité de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine dans le traitement de la Covid-19. Un groupe de 15 médecins ayant travaillé chez Prevent Senior a envoyé un dossier à la commission d’enquête parlementaire menée par le Sénat depuis 7 mois, sur la gestion de la crise sanitaire. Selon le document, Prevent aurait été un « laboratoire » utilisé par le bureau parallèle – lié à Jair Bolsonaro – pour prouver qu’un traitement précoce avec le soi-disant « kit covid » était efficace contre la Covid-19. L’information a été révélée par GloboActualités.
Des dossiers falsifiés
La chaîne hospitalière brésilienne Prevent Senior a falsifié les dossiers médicaux de 9 personnes décédées entre mars et avril 2020. Ces personnes s’étaient vu administrer à leur insu un « kit covid » à base d’hydroxychroroquine, d’érythromicine et d’ivermectine… elles sont mortes des suites de leur infection au Covid mais n’ont pas été enregistrées comme tel. Les experts jugent la gravité de l’affaire sans précédent. C’est le cas du médecin sanitaire Daniel Dourado. « C’est le plus grand scandale médical de l’histoire du Brésil. Cet épisode de Prevent Senior doit faire l’objet d’une enquête et l’implication avec le gouvernement Bolsonaro doit être clarifiée. C’est très grave », a-t-il écrit sur Twitter.
Résultat la chaîne Prevent Senior perd ses clients et pourrait ne pas survivre à cette affaire. Un scandale loin de servir le président Bolsonaro et sa politique anti-vaccin. A ce jour 40% de la population brésilienne a un schéma vaccinal complet et 95% se dit pour le vaccin.