Cayenne : une réunion pour dire stop à la violence

Lutter contre la violence : les jeunes de Mont-Lucas à Cayenne se mobilisent pour dire stop ©Guyane la 1ère
Des jeunes ou moins jeunes qui meurent par arme à feu ou arme blanche. Un fléau qui impacte de plus en plus la société guyanaise. Des associations se mobilisent contre cette violence, pour montrer qu’un autre chemin est possible. Le 9 mars à Montlucas à Cayenne, l’une d’entre elles a organisé un hommage à un guyanais décédé dans l’hexagone, en présence de la mère du défunt

Des prises de parole pour se souvenir d’un jeune guyanais tué par arme à feu il y a un an au Mans, dans l’hexagone. Kevon Langhorne avait 27 ans, il avait grandi ici à Montlucas. Sa mère, Roxanne Neblett est venue dire stop à la violence :

" C'est dur pour les mamans, la jeunesse ne comprend pas cela, chaque jour il y a un mort et c'est nous qui restons seules et eux avec un mort sur la conscience"

Kency «le slameur » clame son espoir de la vie contre la mort  : on vit avec la mort comme si cela n'était rien. Notre quotidien c'est la mort. Je slame pour les jeunes pour leur dit qu'il y a autre chose"

Au moins 8 meurtres ont eu lieu en Guyane depuis le début de l’année, 47 l’an dernier, chiffre record. Cette violence interpelle, Jean-Marc Ambroise, 3ème adjoint au maire de Cayenne, délégué à la politique de la ville :

"Nous devons porter une réflexion pour savoir comment nous pouvons réorganiser la société guyanaise et particulièrement dans les quartiers avec cette forte jeunesse..."

La réunion est organisée à la demande de la mère du défunt par une association de prévention, dont la présidente est originaire de Montlucas, Wilna Saint-Cyr, présidente de l’association SOS Jeunesse (Solidarité Orientation Suivi) qui réclame plus d'aide pour les associations. De l'accompagnement administratif et des fonds pour développer les actions préventives.

La prévention, ce sont des budgets et des professionnels mais aussi des bénévoles, tels « Dan Vybz », chanteur de reggae, ou encore les mères de Montlucas, mobilisées ce jour-là.