De nombreux enfants dorment dans la rue. Des familles, une soixantaine de personnes, peut-être plus, sont arrivées lundi soir à Cayenne. Présents, des policiers recensent les demandeurs d’asile.
La maire et des élus de Cayenne sont venus constater sur place, « le non-respect de la parole donnée» L’état s’était engagé à ce qu’il n’y ait plus de migrants déposés sur les trottoirs des Cayenne.
Restés sur place de 19h30 à 23h, les élus de la ville de Cayenne dénoncent une situation intolérable et indigne. Face à l’absence de réponse des services de l’état, responsable de l’accueil des réfugiés, Sandra Trochimara affirme qu’elle va agir dès ce mardi :
« Il n’est pas loin de 23h. A 19h30, je me suis rendue avec une partie de mon conseil municipal pour constater une nouvelle fois, une arrivée massive de migrants à la rue François Arago, externat Saint-Joseph. Nous sommes dans une situation qui est intolérable, inadmissible. Il n’y a aucune solution aujourd’hui sur ce territoire et par conséquent je vais agir au plus haut. Je pense qu’actuellement il n’y a aucune solution pour répondre de façon digne à tous ces migrants du Moyen-Orient qui arrivent sur notre territoire… »
Le Président de la Collectivité territoriale, Gabriel Serville, est venu, également sur place, constater la situation et apporter son soutien à l’édile de Cayenne.
« Je suis passé par ici pour prêter main forte à Madame le maire de la ville de Cayenne car, elle ne peut pas se sentir seule dans cette situation qui concerne la Guyane dans sa globalité, parce que les impacts sont multiples et à tous les niveaux. J’attendrai de voir comment les choses vont évoluer et si en ma qualité de président de la CTG, il y a quoique ce soit que je peux faire ou entreprendre, je le ferai… »
Et de conclure : «...Si la Guyane est toujours une région française en Amérique du Sud, elle ne devrait pas souffrir de ce manque de considération. La solution c’est que l’Etat réalise le transfert de ces personnes qui veulent aller en France hexagonale et qui ont les les moyens financiers de payer le billet d’avion. L’Etat doit les accompagner pour éviter que l’on fasse autant souffrir la ville de Cayenne et ses équipements qui ne peuvent pas satisfaire une telle demande … »