Coronavirus : un 1er mai sans muguet, une situation inédite pour les fleuristes

Le 1er mai se fêtera sans muguet. Parmi les métiers en souffrance depuis la crise du Covid-19, les fleuristes dont l’essentiel de la matière première vient de l’extérieur : Europe ou Amérique du Sud. Aujourd'hui, les fleuristes sont au chômage ou presque. 
Parmi les métiers en souffrance depuis la crise du Covid-19, les fleuristes dont l’essentiel de la matière première vient de l’extérieur : Europe ou Amérique du Sud. Trafic aérien interrompu ou limité, les fleurs ne sont pas un produit de première nécessité. Ceci ajouté à cela, les fleuristes sont au chômage ou presque. Le 1er mai se fêtera sans muguet. 


Un manque à gagner certain

Des roses, l’ultime vestige du dernier arrivage de Joseph Tetra celui du jeudi 12 mars, juste avant le confinement. Cinq mille euros de produits partis à la poubelle, confie tristement le fleuriste.
Depuis, hormis pour quelques feuillages bien plus résistants que les fleurs, les seaux restent désespérément vides.
95% d’inactivité, le manque à gagner est criant mais Joseph Tetra a de la ressource, il est également horticulteur, un petit plus.
Joseph Tétra fleuriste
Joseph Tetra, horticulteur fleuriste souligne :

"Je peux récolter de la fleur exotique dans mes champs, cela me permet de faire des bouquets et des gerbes. Les gens appellent, commandent et viennent récuperer les fleurs devant la porte".

 

Pas de muguet 

Comme lui, Didier Douglas, a vu la demande chuter de manière drastique, à peine cinq clients par semaine. Fleurs et plaisir d’offrir riment avec sorties et divertissement, tout le contraire de confinement. La fête du Travail tant attendue se fêtera sans muguet et sans fleuristes.
Un 1er mai inédit.
Didier Douglas fleuriste
Didier Douglas fleuriste commente : 

"Depuis le début du confinement nous avons une baisse d'activité de plus de 90%. Suite au confinement notre activité  dépend des commandes du net et par téléphone. Cela fait 45 ans que nous sommes sur le marché, c'est la première fois que nous ne vendrons pas de muguet le 1er mai". 


Pas de muguet, une fête des mères incertaine et des mariages prévus en juillet et août qui s’annulent. Selon ces professionnels, il y a urgence à se réinventer, la production de fleurs locales n’a pas fléchi, reste au consommateur guyanais à modifier son regard sur "le made in" Guyane pour ainsi soutenir la production et l’économie de pays.
Le reportage de Clotilde Séraphins George :