L’entrée des nouveaux magistrats et fonctionnaires du tribunal judiciaire est un temps fort de l’audience protocolaire, symbole leur prise de poste à Cayenne. Michaël Da Lozzo est juge des enfants au Tribunal Judiciaire de Cayenne, venu de Reims dans l’hexagone est arrivé dans une brigade de renfort pour 6 mois, il a décidé de rester en poste en Guyane :
"J'ai trouvé, ici, un territoire extrêmement attachant avec des gens d'une richesse folle. Les fonctions qui m'ont tout de suite plu d'abord en qualité de brigadiste aux fonctions de juge des contentieux de la protection, sur les contentieux de proximité et en qualité de juge des enfants au mois d'août où là on est plus sur les fonctions plus difficiles mais combien intéressantes et où beaucoup de choses sont à faire en Guyane et c'est très intéressant."
Cette autre magistrate a aussi découvert la Guyane lors d’un renfort de six mois. Après huit ans à Marseille, Audrey Martin, procureure adjointe de la République au tribunal judiciaire de Cayenne a rejoint le parquet à Cayenne, qui passe de neuf à quatorze magistrats.
"Il y a un attrait pour ce territoire et les enjeux qu'il y avait à relever dans une équipe qui est très volontaire. L'équipe du parquet est en devenir, il y a une augmentation importante de nos effectifs qui permet d'envisager des conditions de travail pour relever ces différents enjeux."
Le président du tribunal judiciaire, Mahrez Abassi, se réjouit de l’embellie au parquet, mais déplore le « sous-effectif chronique » des juges du siège, malgré les brigades de renfort :
"Lorsqu'une personne est convoquée devant le tribunal correctionnel, il peut y avoir un report jusqu'à 12 à 18 mois. Quand la personne arrive ce 16 octobre, elle ne sera jugée qu'au mois de mars 2025. Pour réduire ces délais, il faut du monde. Il faut plus de juges et plus de greffiers."
Il faudrait jusqu’à dix juges et quinze greffiers de plus, estime le président du tribunal. Le ministre de la justice a promis 19 magistrats et 18 greffiers supplémentaires en Guyane d’ici 2027, cour d’appel comprise. L’audience se termine avec l’installation symbolique des nouveaux magistrats, autour des chefs de cour.