La conférence de presse donnée par la maire de Cayenne, le 17 mars, n'a pas plu à tout le monde. Ce lundi 20 mars, au petit matin, des agents municipaux ont installé deux piquets de grève : l'un à l'entrée de l'hôtel de ville, l'autre au niveau des locaux des services techniques de la ville de Cayenne.
Que les parents d'élèves soient rassurés, Sandra Trochimara confirme qu'il n'y aura aucune incidence sur les cantines scolaires. A la cuisine centrale de Mont-Lucas, une partie du personnel a été mobilisée afin que les 4 800 repas des élèves soient livrés dans les différentes écoles de la ville.
Je mettrai tout en œuvre pour que ces repas soient acheminés dans chaque établissement scolaire de la ville de Cayenne, soit les 32 écoles.
Sandra TROCHIMARA, maire de Cayenne
Pour rappel, la semaine dernière, la maire avait justement fermé temporairement la cantine en raison d'un débrayage des agents du service restauration scolaire. La décision avait suscité une vive polémique. Une situation que l'élue souhaite apparemment éviter de reproduire.
Le management de plusieurs services mis en cause
Gilles Beaudi, syndicaliste de l'Union des Travailleurs Guyanais, affirme que "rien n'a vraiment évolué" depuis les derniers mouvements de grève menés par les agents municipaux de la ville de Cayenne. "On parle beaucoup, mais il y a peu d'action sociale", déplore-t-il. Le syndicaliste attend donc des actions et du concret de la part de la maire de Cayenne, Sandra Trochimara.
Le représentant UTG dénonce "le management agressif de plusieurs seruvces". Il cite notamment le service dédié aux écoles et celui de l'état civil. En exemple, il évoque les maisons de quartier qui "sont restées fermées un an et deux mois", dont le personnel ne pouvait pas se rendre au travail, ainsi que l'état de ces structures. Il estime que "si la hiérarchie faisait son travail, les maisons de quartier n'auraient pas été dans un tel délabrement".