Une annonce qui suscite la colère et l'incompréhension des parents. Mercredi 15 mars dernier, la maire de Cayenne a annoncé via les réseaux sociaux que "la cantine scolaire ne pourra être assurée jusqu'à nouvel ordre compte tenu de la fermeture des locaux de la restauration scolaire pour travaux". Les 5 000 repas quotidiens habituellement distribués par cette cuisine centrale ne sortiront pas.
Cela fait suite au débrayage d'une partie du personnel de la restauration scolaire. Ils dénoncent, une nouvelle fois, des conditions de travail impactées par du matériel défectueux. Le 14 mars, jour où les agents ont décidé de débrayer, voici ce qui a été servi aux élèves demi-pensionnaires.
Un repas qui a choqué de nombreux parents, qui n'ont pas manqué de le faire savoir à la maire de Cayenne via Facebook. "Lundi 13 : riz et concombre ; mardi 14 : pain carotte et pâté. Heureusement que nous avons réagi, sinon ça aurait été quoi pour jeudi : Pain et laitue ?", interroge un parent. "Honteux", "scandaleux", "révoltant", jugent d'autres.
Une fermeture sans préavis qui agace
Maintenant que la cantine scolaire est fermée, beaucoup de parents se voient contraints de trouver une solution de secours. "Il est à regretter qu'une solution annexe ne soit pas proposée aux parents qui travaillent et ne peuvent pas quitter leur poste afin de faire déjeuner leurs enfants, d'autant plus qu'il n'est pas indiqué d'échéance quant à ladite fermeture", note une internaute.
Les enfants ne pouvant venir avec leur propre repas, les parents sont obligés de les récupérer à la mi-journée. "Et pourquoi ne pas faire appel à un prestataire extérieur, le temps que les travaux se fassent ?", suggère une autre personne. Seul soulagement apporté aux parents, la gratuité de de la restauration scolaire qui sera appliquée pour la totalité du mois d'avril 2023.
La mairie de Cayenne promet de communiquer rapidement, le temps que les syndicats se concertent.
Des revendications qui ne datent pas d'hier
En août 2022, les agents du service restauration scolaire avaient dénoncé : un manque de formation, des locaux insalubres et la non-conformité de certains équipements de travail. Le 5 septembre, suite à un mouvement de grève, un protocole d'accord a été signé entre la mairie et les manifestants, mettant fin à une semaine de mobilisation.
Cet accord comprenait des réparations du matériel défectueux (pourtant, selon nos informations, trois fours sur cinq fonctionnent actuellement au sein de la cuisine centrale) et un aménagement du temps de travail, afin que les agents débutent leur journée plus tôt (en finissant plus tôt, par conséquent). Ce sont ces mêmes revendications qui reviennent sur le tapis aujourd'hui.