A l’occasion d’un appel national à la grève, les syndicats de l’Education nationale étaient en grève. Ils réclament plus de moyens et dénoncent la gestion de la crise sanitaire. A la mi-journée, 9,83% du personnel était en grève dans l’académie, selon le décompte du rectorat.
A l’occasion d’un appel national à la grève, les syndicats de l’Education nationale ont pris la parole en Guyane ce matin - en intersyndicale. Ils réclament plus de moyens et dénoncent la gestion de la crise sanitaire. A la mi-journée, 9,83% du personnel était en grève dans l’académie, selon le décompte du rectorat. Les revendications s’accumulent. Les personnels de l’Education nationale réclament aujourd’hui un renforcement des mesures sanitaires dans l’académie.
« Plus d’aération dans les classes, des nettoyages plus fréquents des établissements scolaires, également le dédoublement des classes et l’aménagement de la restauration »
Lutte contre l'épidémie
Les infirmiers et conseillers de santé de l’Education redoutent pour leur part une décentralisation de leur service. Dans l’immédiat, leur quotidien est accaparé par la lutte contre l’épidémie.
« Pendant que nous faisons le contact tracing, bien évidemment, nos missions qui sont essentielles auprès des élèves – l’accueil, l’écoute, l’accompagnement, et la crise sanitaire a creusé justement de nombreuses inégalités, a mis en évidence de grandes difficultés auprès des élèves et des étudiants - nous ne sommes pas assez nombreuses pour pouvoir faire toutes ces tâches qui nous sont déjà assignées ».
De façon plus globale, les syndicats mobilisés aujourd’hui devant le rectorat à Cayenne demandent une revalorisation
« 69% des personnels n’auront pas cette valorisation, notamment tous les personnels les plus précaires comme les AESH qui s’occupent des élèves à besoin particulier. Ensuite, cette revalorisation ne couvre que 20% des pertes depuis 10 ans du gel du point d’indice ».
Manque de postes
Le nombre de postes à créer en Guyane est aussi porté sur la table des négociations. Le manque de moyens humains pourrait s’accroître avec l’abandon d’une politique de territoire au profit de contrats passés avec les établissements scolaires, au cas par cas.
« On passera d’un système équitable à un système de contrôlisation, donc où le mérite sera mis en avant. Seuls les établissements qui fourniront le plus de projets pourront bénéficier de moyens, et les collègues qui fourniront des projets innovants pourront avoir des primes ».
Les représentants syndicaux ont finalement été reçus par le recteur.
Le reportage de Sébastien Laporte et Laurent Marot :