Lyana Garros, handicapée moteur, est étudiante à l’université de Guyane et vit une situation préoccupanteI. Il lui est demandé de suivre les cours de l’université à la maison. Chose que l’étudiante ne souhaite pas. Lyana vit avec sa petite famille à Macouria, au quartier Soula,
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Ne lui parlez pas de handicap, Lyana a 18 ans, un très beau parcours scolaire, une élocution claire et un projet de vie déjà construit. Elle veut être porteuse de projet :
Aider les autres ici et en dehors de nos frontières. Pourtant rien ne se présente comme prévu en 2002 lorsque Lyana naît 4 mois avant le terme. Le bébé connait un problème de formation des organes, c’est sa motricité qui est impactée :
Des anecdotes comme celle-là, elle en a plein. Trop pour une jeune femme qui veut simplement étudier et évoluer. Pendant notre interview Lyana se met en colère. Changer d’établissement est devenu un calvaire, obtenir une auxiliaire pour l’aide à l’école l’est tout autant :
Les mots de Lyana sont crus à la hauteur des difficultés quotidiennes qu’elle rencontre. Le fauteuil sur lequel elle est assise est cassé. Cela lui donne des douleurs au dos et aux jambes. Mais pas le temps de s’apitoyer, il faut aller en cours, là où Lyana s’épanouit le plus. Denise Bragha Pinheiro témoigne de cette volonté d'étudier :
Comme Denise et Lyana, une vingtaine d’élèves suivent le DUT carrière sociale. Cette année la chouchou de la classe c’est Lyana !
La formation et la future carrière de Lyana sont en péril. Aujourd’hui son auxiliaire de vie universitaire peine à recevoir un vrai salaire, il en va de même pour le personnel affecté à sa prise de notes pour les cours. Une ombre au tableau de cette élève modèle.
Je veux être porteuse de projet à l'échelle régionale, à l'échelle nationale et à l'échelle internationale...
Aider les autres ici et en dehors de nos frontières. Pourtant rien ne se présente comme prévu en 2002 lorsque Lyana naît 4 mois avant le terme. Le bébé connait un problème de formation des organes, c’est sa motricité qui est impactée :
« Je suis atteinte d’un handicap moteur, on peut appeler cela aussi une forme de paralysie...
Des difficultés quotidiennes pour étudier
Concrètement aucune de ses jambes ne fonctionne et un de ses bras est lui aussi touché. Il lui faut donc de l’aide pour les gestes de tous les jours, les toilettes, le transport, sa maman joue fidèlement ce rôle quand aucun auxiliaire n’est disponible mais un jour personne n'a pu l’aider, la suite Lyana la raconte avec ses mots :J’en ai eu gros sur le cœur… un jour il a fallu que j'urine sur moi en plein milieu de la cour et là mes camarades m'ont vu craquer...
Des anecdotes comme celle-là, elle en a plein. Trop pour une jeune femme qui veut simplement étudier et évoluer. Pendant notre interview Lyana se met en colère. Changer d’établissement est devenu un calvaire, obtenir une auxiliaire pour l’aide à l’école l’est tout autant :
Écrire au ministère je suis prête à le faire mais au bout d'un moment il va falloir arrêter les conneries...
Les mots de Lyana sont crus à la hauteur des difficultés quotidiennes qu’elle rencontre. Le fauteuil sur lequel elle est assise est cassé. Cela lui donne des douleurs au dos et aux jambes. Mais pas le temps de s’apitoyer, il faut aller en cours, là où Lyana s’épanouit le plus. Denise Bragha Pinheiro témoigne de cette volonté d'étudier :
Elle parle à tout le monde, elle rigole , elle lance même des blagues ...
Comme Denise et Lyana, une vingtaine d’élèves suivent le DUT carrière sociale. Cette année la chouchou de la classe c’est Lyana !
Lyana ce n'est vraiment pas un poids pour qui ce soit. Elle est intégrée comme tout le monde dans la classe. Aujourd'hui Lyana n'a pas de handicap du tout...
La formation et la future carrière de Lyana sont en péril. Aujourd’hui son auxiliaire de vie universitaire peine à recevoir un vrai salaire, il en va de même pour le personnel affecté à sa prise de notes pour les cours. Une ombre au tableau de cette élève modèle.
Lyana Garros porteuse de handicap se bat pour continuer ses études à l'UG. Aujourd'hui faute d'auxiliaire de vie, on lui demande de travailler à distance, elle s'y refuse.