Ce qui ne tue pas ....
« J’ai fait mes démarches pour, avec mes parents. Bah, ce n’était pas facile, mais je suis là. Je suis forte, voilà. »
De cette épreuve, Guylaine veut tirer un message d’espoir pour les autres femmes touchées par le cancer du sein.
« Ce n’est pas parce que l’on a, qu’il manque un membre du corps, que l’on n’est pas belle. Il faut se montrer, se dire que malgré tout on est belle. »
C'est bon pour le moral
Chute des cheveux, des cils, des sourcils, rougeur de la peau, fragilisation des ongles. La maladie et les traitements portent atteinte à tous les atouts féminins.Onco-esthéticienne, Gwenaëlle Gry aide les patientes à mieux assumer ces transformations physiques. Pour cette professionnelle, cette performance est une manière de rappeler que le cancer n’est pas synonyme de renoncement à la féminité et à la séduction.
« Le fait de prendre soin d’elles, de leur montrer que malgré la maladie elles restent quand mêmes des femmes et qu’elles peuvent avoir accès à la beauté, l’esthétique à la coiffure et tout leur permet d’avoir confiance en elles. »
Bien entourée
Autour de Guylaine et de Gwenaëlle, toute une équipe est réunie pour mener à bien ce projet : le styliste Moïse Dauphin, la vendeuse de lingerie fine Antoinette Bousaïd, et le photographe Guillaume Careme. Mais à l’initiative de cette action symbolique, il y a un fleuriste.
« J’ai eu une personne éloignée, une cousine en fait qui en souffre et c’est vrai que ce mois-ci d’Octobre rose et moi qui a toujours été dans les fleurs, […], j’ai décidé de faire quelques chose pour la femme. »
Après trois heures de travail, Guylaine prend la pose, telle une miss, drapée dans une étole d’organza mauve et de fleurs chamarrées. Un joli cliché et un beau souvenir porteur de promesses.
Un reportage de Isabel Lerouge et Frédéric Larzabal :