Ces lycéens n'entendent pas rester sans réaction. Ils ont bloqué ce matin l’accès principal de l’établissement Jean-Marie Michotte pour manifester leur exaspération face à la recrudescence de la violence dans et aux abords du lycée.
Cette mobilisation fait suite à une agression qui s'est produite lundi 15 novembre à l'heure du ramassage scolaire. Des jeunes armés de pistolets, d'un fusil à canon scié et de couteaux ont braqué les lycéens. Deux ont tenté de résiter et ont reçu des coups de couteau et du être transportés à l'hôpital.
Une atmosphère de violence devenue insoutenable
Un événement aussi violent ne s'était encore jamais produit aux abords du lycée, toutefois les agressions y sont régulières indiquent les lycéens :
Depuis 4 ans que je suis au lycée plusieurs incidents se sont produits devant les grillage. Les surveillants ne peuvent rien. Maintenant nous en avons marre. Nous avons mis un barrage. Nous attendons que les policiers viennent pour apporter des solutions... nous voulons des bus devant le lycée ... il y a des élèves qui sont armés car ils ont peur de se faire agresser. C'est normal d'avoir peur, on vient étudier pas pour survivre... Les agressions sont devenues banales, normales...
La semaine dernière, les enseignants avaient débrayé pour dénoncer les dysfonctionnements au sein de l'établissement. Bruno Niderkorn porte parole de l'intersyndicale des enseignants dénonce une fois plus l'inaction des pouvoirs publics :
Nous sommes dans une situation où la violence a monté d'un cran et tout cela est lié aux travaux du TCSP devant le lycée réalisés sans réflexion pour le ramassage des élèves, le stationnement pour les véhicule du personnel. Il a fallu trouver des arrangements en catastrophe et voici ce qui se passe! Nous sommes solidaire des familliles et des élèves.
Les enseignants attendent maintenant l'ouverture d'un vrai dialogue avec la direction. Le proviseur Vincent Martin a reçu une délégation d'élèves et leur a donné certaines garanties. Des actions fortes ont été prises avec des engagement de la police pour sécuriser le matin et le soir à la descente des bus :
Cette violence n'émane pas du lycée, c'est la société actuelle qui est ainsi. Mais la communauté éducative a une réunion la semaine prochaine avec les décideurs. Il faut apporter une solution pérenne aux élèves.
Une marche blanche devrait avoir lieu vendredi.