Les migrants de la Pointe Buzaré sommés de quitter les lieux sous 15 jours par arrêté préfectoral

Le camp de réfugiés des cubains et syriens à la Pointe Buzaré

Les migrants de la Pointe Buzaré seront expulsés sous 15 jours, s’ils ne quittent pas les lieux de leur plein gré. Ils ont reçu l’avis d’expulsion émanant de la préfecture. Aucune solution de relogement n'a été annoncée. 

Les autorités sont allées notifier l’expulsion des migrants, installés sur la pointe Buzaré à Cayenne. Ils sont Syriens ou Cubains, ils sont des dizaines à avoir élu domicile sur cette plage, située à Cayenne. Abrités sous des tentes, ils attendent patiemment que l’Etat les prenne en charge : ils veulent être relogés dans des conditions décentes et faire aboutir leur demande d’asile. Ils ne seraient pas là sinon… ils ont fui leurs pays, leurs vies, la guerre, les persécutions. Des hommes, des femmes, des couples, des familles, à la recherche d’une vie meilleure, du rêve français.

Des demandes en masse

Seulement, la Guyane assaillie par les demandes, n’a pas les moyens de faire face à cette vague de migrants. La Guyane qui le plus souvent n’est qu’une porte d’entrée, un passage vers l’Europe. Seulement leur présence sur les plages du chef-lieu, dans des conditions difficiles, n’est pas concevable humainement. La semaine dernière, une dizaine de cas Covid était confirmé. Depuis, d’autres sont signalés, la zone est devenue à cluster à ciel ouvert. La mise en demeure réclame aux 176 personnes présentes, de procéder au démontage des installations et de quitter les lieux dans un délai de 15 jours. Si les personnes visées refusent, des poursuites seront engagées.

La notification correspond à une information de l’impossibilité de se maintenir à cet endroit. L’idée c’est d’avoir une démarche de solidarité par rapport à leur statut. Les services de l’Etat sont pleinement mobilisés sur la question.

Daniel Fermon sous-préfet, directeur général de la sécurité, de la règlementation et des contrôles à la préfecture

 

15 jours d'attente

Reste à savoir où iront les personnes expulsées ? Pour l’heure, rien ne filtre. Des solutions pérennes sont attendues afin d’éviter un drame humain.Les associations de solidarité telles la Croix rouge ou Médecins du monde, qui au quotidien sont sur le terrain, sont également dépassées.