La marche blanche des professionnels de la santé contre la violence

Ils étaient un peu moins d’une quarantaine à marcher entre le CHAR et l’ARS pour dénoncer les récentes agressions dont ont été victimes une infirmière et une pharmacienne. Des faits divers qui ont  conduit l’Association Santé Afrique Guyane à organiser la manifestation de ce matin.
 
Habillés tout de blanc, ils sont venus ce matin, simples citoyens, médecins, infirmières ou encore pharmaciens pour protester et interpeller les autorités, après les deux récents faits divers qui ont défrayé la chronique.
A chaque fois ce sont des femmes, seules et résidentes en sites isolés, qui sont les victimes. Des proies faciles, face à et des agressions qui se multiplient. Marie-Joséphine Wandji, membre du bureau  Santé-Afrique-Guyane :
... ce qui leur est arrivé est ignoble ... nous savons tous dans quelle mesure avoir des professionnels de santé en Guyane c'est compliqué... accepter d'aller travailler dans des lieux comme ceux-là c'est déjà bien mais être en insécurité...


Permettre aux nouveaux venus de s'intégrer durablement

Arrivés à l’Agence Régionale de Santé, les manifestants n’ont pu rencontrer sa directrice à qui ils souhaitaient remettre un courrier.
Permettre l’intégration et le bien-être des professionnels de santé étrangers venus exercer chez nous, c’est la vocation de Santé-Afrique-Guyane. Elle ne veut pas que l’insécurité devienne un frein à l’installation de professionnels dont nous manquons déjà cruellement explique Anicet Sika, Secrétaire Général de Santé-Afrique-Guyane :
... tu te fais agresser sur ton lieu de travail, c'est sûr que tu vas y réfléchir plusieurs fois avant de venir travailler et quand cela devient récurrent ... tu pars... finalement il ne restera plus personne pour exercer ce travail...
Pour ces praticiens, exercer en Guyane n’est pas une sinécure. Si l’insécurité vient assombrir le tableau, c’est la santé de tous qui en pâtira. Apatou n’a plus de pharmacie depuis le 27 novembre dernier.