Une ligne de transport fluvial pour desservir Macouria et Montsinéry-Tonnégrande d'ici 2023 est à l'étude

Navette fluviale en 2010, la circulation du pont de Cayenne alors suspendue

Longtemps espéré le projet d’une ligne d’une navette fluviale entre Montsinéry-Tonnegrande et Cayenne devrait voir le jour d’ici quelques années. Couplé avec le futur TCSP, la Communauté d’agglomération du centre littoral souhaite aussi desservir le territoire avec le transport collectif fluvial.

Un transport en commun à l’image de cette navette fluviale mise en place en 2010 entre Macouria et Cayenne pour remédier à l’interruption de la circulation sur le pont du Larivot.

Les aménagements comme la construction des débarcadères devraient commencer courant 2021 et la mise en service est prévue pour 2023/2024. Montsinéry Cayenne en 54 minutes en bateau et Soula Cayenne via la pointe liberté en 40 minutes.
Selon des élus de la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral, le transport en commun fluviale et maritime sera une réalité en 2024 mais auprès de la population les avis sont partagés. Cela parait nécessaire à certains pour juguler les embouteillages actuels, pour d'autres cela sera trop honéreux.

Une navette fluviale qui bien fonctionné en 2010

En 2010, La mise en place d’une navette fluviale entre Macouria et Cayenne pour pallier à l’interruption de la circulation sur le pont du Larivot durant près de 4 mois est un franc succès. Mais le projet n’est pas pérennisé à l’époque comme l’explique l'ancien président du conseil général Alain Tien Long :

Aujourd'hui nous avons suffisamment de recul pour dire que cette navette est déficitaire


Une étude relancée en 2018 fait état de deux lignes possible. Entre Montsinéry et le canal Laussat mais aussi entre Roura et Dégrad des cannes via la Levée. Mais cette 2e ligne ne suscite pas une de demande de mobilité suffisante. Seule l’exploitation d’une navette de 50 à 100 passages entre Montsinéry et Cayenne est validée d’un point de vue économique par la récente étude
Avec un coût du trajet compris entre 30 et 40 euros par personne, l’analyse économique évalue à  260 000 euros le chiffre d’affaire quand le budget d’exploitation est estimé à 870 000 euros. Christelle Célestine responsable du service mobilité à la CACL :

Tous les services de transport sont déficitaires. Le transport scolaire nous coûte 10 millions d'euros on a un 1 million d'euros de recette. Pour autant il faut bien transporter les élèves ... C'est dans la constitution du budget que l'on prépare ces éléments là...


Contrainte technique révélée par l’examen du projet, en fonction de la marée, le pont du Larivot fait office d’obstacle en réduisant la hauteur des embarcations : Patrick Lecante, maire de Montsinnery Tonnegrande / Vice-Président de la CACL :

Cela bloquerait la capacité du bateau. Cela restreint l'habitacle, donc le nombre de passagers ... Il y a des contraintes qui sont fortes mais j'ai bon espoir que nous aboutissions d'ici 2023...


Pour l’heure, les élus de la CACL doivent décider de la nature sociale de la structure en charge de l’exploitation de ce transport collectif fluviale. Les aménagements comme la construction des débarcadères estimés à 3,5 millions d’euros devraient commencer courant 2021. Reste également à trouver un opérateur intéressé par cette ambitieuse entreprise d’aménagement du territoire.

Navette fluviale : le projet relancé.