Le rappel de certains principes de droit, des témoignages de la réalité, mais aussi de vibrants appels à un sursaut des institutions, il y avait un peu de tout cela dans l'émission radio Place Publique, consacrée à la question de la prise en charge des migrants syriens.
•
Le rappel de certains principes de droit, des témoignages de la réalité, mais aussi de vibrants appels à un sursaut des institutions. Il y avait un peu de tout cela dans votre émission Place Publique ce week-end consacré à la question de la prise en charge des migrants syriens. Parmi les invités, Joachim Hyasine pour le Samu Social, Pauline Mequillet qui a mis en place un collectif citoyen et Lucie Curet responsable de la rétention pour la Cimade.
"Il est temps qu’on se mette tous ensemble afin d’arriver à la création de structures pour venir en aide à ces personnes qui souffrent", plaide Joachim Hyasine comme en écho à l’implication jugée insuffisante de l’Etat. Au-delà des familles syriennes arrivées depuis plusieurs semaines, Lucie Curie de la Cimade rappelle que "sur les quelques 2000 demandeurs d’asile que connait la Guyane à peine 10% se voit proposer une solution d’hébergement, contre 40% dans l’hexagone".
Les invités avec force d’exemples ont tenu a rappeler le principe du droit d’asile qui est une demande de protection émanant de personnes s’estimant en danger en raison de menaces personnelles où liées à un contexte général. "Cette souffrance qui pousse au départ est réelle" martèle Joachim Hyasine. "Le parcours du demandeur d’asile est cependant particulièrement difficile" estime Pauline Mequillet du collectif citoyen qui évoque une situation intolérable dans un pays des droits de l’homme.
Les associations se disent inquiètes de la possible prolongation du régime dérogatoire actuel qui a réduit en Guyane les délais de procédure. En attendant des solutions pérennes, les solidarités s’organisent à l’exemple du collectif parti de cinq ou six personnes pour aujourd’hui impliquer plus d’une centaine de bonnes volontés. Et Lucie Curet d’ajouter, que "la politique de répression ne fonctionne pas", avant de plaider pour un recentrage sur l’humain.