La vie chère en Outre-mer une réalité qui perdure

Le poulet à 51€ vendu à St Martin et sa photo publiée sur les réseaux sociaux par le député Serville ont relancé le débat sur le coût de la vie en Outre-mer. Qu'en est il précisément ? L’autorité de la concurrence a relevé des écarts impressionnants avec des marges de 55 % sur certains produits .

 
La vie chère en outre mer, c’est encore une réalité et l’alimentation fait partie des secteurs qui impacte directement le porte monnaie des consommateurs. L'autorité de la concurrence constatait encore en 2019 des écarts de prix  dans l’alimentaire de plus de 28 % entre la Guyane et la métropole.
Pour éviter la flambée des prix sur des produits de base, les distributeurs ont signé avec l’état un accord de modération des prix. 80 produits font ainsi partie d’une liste à prix négociés. Le panier du bouclier qualité prix. Ce bouclier qualité prix donne lieu, chaque année, à des négociations entre les distributeurs et l’état. Les prochaines discussions porteront sur 3 "sous paniers", l'alimentaire, l'hygiène et la petite enfance indique Remi Bochard, le directeur général de la coordination et de l'animation territoriale.
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Des tentatives pour rompre une situation de quasi monopole

Mais des voix  en Guyane s’élèvent pour dénoncer des marges exorbitantes pratiquées par deux grands groupes en quasi situation de monopole.
Xavier Clavel, un chef d'entreprise travaillant déjà dans l’import export en Guyane se bat  pour rentrer sur le marché de la grande distribution. Il affirme être en mesure de faire baisser les prix de 15% si on le laisse rentrer sur le marché. Mais le chemin semble semé d’embuches.
Faire baisser les prix en Guyane, c’est aussi la demande du député Gabriel Serville. Il attend du gouvernement plus d'implication et du concret pour lutter contre la vie chère
Le bouclier qualité prix a été mis en place en 2012. Il a permis de faire baisser les prix des produits de  première nécessité.
Mais les écarts de prix entre la métropole et la Guyane restent  encore en moyenne de plus de 34 %.