"C’est un devoir de mémoire pour tous les militaires et pour les jeunes du RSMA qui découvrent pour la première fois une cérémonie à Macouria", souligne le sous-officier François Melinard de la 2ème compagnie du RSMA.
Regardez le reportage de Guyane La 1ère :
L’Armistice de 14-18
Ce lundi 11 novembre, plusieurs cérémonies ont eu lieu en Guyane en mémoire des soldats morts pour la France. Le 11 novembre 1918, la signature de l’Armistice mettait fin à la Première Guerre Mondiale entre les Alliés et l’Allemagne. Le conflit a duré quatre ans et a fait plus de neuf millions de morts et de disparus.
"C’est toujours un honneur d’assister à ce genre de cérémonie", raconte le sous-officier François Melinard qui déplore toutefois "l’absence d’anciens combattants ce matin à Macouria".
Dans une période de bouleversements géopolitiques
En France, le 11 novembre est désormais un jour férié dédié à la mémoire des soldats morts pour le pays. Depuis 2012, cette date commémore tous les hommes "morts pour la France", qu’ils soient civils ou militaires et qu’ils soient décédés dans des conflits d’hier ou d’aujourd’hui.
Pour Gary Paul, professeur d’Histoire, cette cérémonie est encore plus importante dans le contexte actuel.
Nous vivons une période de grands bouleversements géopolitiques avec la guerre en Ukraine, sur le sol européen, et l’implication de grandes puissances mondiales. Nous devons rappeler aux jeunes, les sacrifices faits durant cette grande guerre 14-18.
Gary Paul, professeur d'Histoire
"D’autant que l’Outre-mer a largement contribué aux victoires des première et seconde guerres mondiales", complète le professeur d’Histoire.
Un retour de la cérémonie du 11 novembre à Macouria
A Macouria, cette cérémonie du 11 novembre n’avait pas eu lieu depuis quinze ans. Son retour est "une volonté politique", affirme Claude Lemky, 6ème adjoint au maire délégué à l’éducation. "C’est important pour les générations futures qui doivent se rappeler de nos anciens".
Une première à Rémire-Montjoly
Au même moment, une cérémonie du 11 novembre se tenait pour la première fois à Remire-Montjoly. La ville vient d’édifier son propre monument aux morts. "Il est important de l’avoir pour nous permettre de célébrer ces cérémonies qui doivent perdurer et sensibiliser les jeunes", défend Laurie Gourmelen, deuxième adjointe à la mairie de Rémire Montjoly.
Pour Alain Baronian, ancien militaire et élu à la ville, "en 14-18, des hommes et des femmes se sont battus pour leur liberté et c’est une liberté que l’on a aujourd’hui".
Je souhaite que cette guerre 14-18 serve de leçon au monde entier, et qu’on ne puisse pas répéter à nouveau cette tragédie avec autant de morts.
Alain Baronian, ancien militaire
Ce 11 novembre, des cérémonies et des hommages ont eu lieu partout en France.