Coronavirus : des maraudes pour sensibiliser les populations des habitats informels au Covid-19

En pleine période de confinement, les populations les plus démunies doivent faire face à des mesures d’hygiène difficiles à appliquer par manque de moyens et une absence de communication dans certains quartiers défavorisés. Pour leur venir en aide, plusieurs associations font des maraudes. 
 
En pleine période de confinement les populations les plus démunies doivent faire face à des mesures d’hygiène difficile à appliquer par leur manque de moyens et une absence de communication dans certains quartiers défavorisés. Pour leur venir en aide, plusieurs associations font des maraudes pour leur apporter des solutions. 
 

Un seul point d'eau

L'indignité des squats
Toujours pas d’eau dans le quartier "Terrasses de Raban" situé à Cayenne. Une situation qui crée des tensions et des attroupements dans la rue autour d’un seul point d’eau.Il a été fermé depuis.
Luckno représentant des habitants dépassé : 

Quand ça dégénère, on est obligé d'évacuer et de fermer. On ne veut pas qu'il y ait trop de monde autour du robinet. 


Plusieurs communautés

Sans eau ni électricité, le quartier souffre aussi d’un manque d’information sur la pandémie en cours.
Depuis 2005 le comité de liaison pour la lutte contre l’analphabétisme vient en aide dans les quartiers défavorisés et les informe des précautions à prendre dans plusieurs langues.
Néhémie Tertulien présidente de l’association CLLCAI (comité de liaison contre l'analphabétisme) précise :

Ils disent de se laver les mains mais il faut que les gens aient de l'eau, il faut trouver de l'eau. J'ai sensibilisé le maire de Cayenne. Nous attendons des solutions urgentes. 
 

Un système de pompe doit être mis en place à partir de la semaine pour faciliter l’accès à l’eau.


Des panneaux et de l'eau à Cogneau

A cité Saint Pierre, situé à Cogneau Lamirande, à Matoury, l’eau coule à flot grâce à la mise en place, par des associations et la mairie, de robinets et de panneaux informatifs. Une abondance qui  fait le bonheur des habitants.  
Olivier Saimbertile responsable d’associations explique : 

La prévention est faite dans ce quartier informel, il y a des personnes qui passent en voiture avec des hauts parleurs et expliquent les gestes barrières en plusieurs langues, prévention aussi avec l'eau, on leur explique qu'il faut se laver les mains, laver les aliments etc...


Plusieurs autres actions d’aide pour les quartiers les plus démunis vont se poursuivre pendant toute la période de confinement afin d’éviter une propagation accélérée du Covid -19.
Le reportage de Pierre Tréfoux et Marie Berthomé : 
Coronavirus : vivre le confinent dans un squat.