Munie d'un économe, Corinne s'essaie à la gravure sur calebasse. "Vivant en Guyane, je suis venue pour découvrir la culture saramaca qui est tout de même omniprésente ici. Je souhaite mieux connaitre cet artisanat", explique cette habitante de Kourou.
A l'ombre du theatre de Macouria, d'autres participants comme elles s'essaient à l'artisanat saramaca. Bernadette, bénévole à l'association Toe Lobie, enseigne la broderie. :
"Il y a une curiosité pour ce type d'artisanat, relate-t-elle. Aujourd'hui, avec la diversité culturelle, tout le monde a envie de porter un pangui. C'est aussi devenu un peu à la mode. Des couturiers commencent à exploiter le pangui comme base de couture. C'est vraiment un art, qui demande du temps et de la patience", appuie-t-elle.
Cette mère d'un petit garçon a à coeur de transmettre son savoir-faire. "J'en suis très fière car c'est ma mère qui m'a enseigné à broder. Pour moi, porter un pangui brodé, c'est quelque chose que j'aime beaucoup. Je peux facilement me poser sur six mois et confectionner un pangui"
Promouvoir les traditions
A travers ces échanges avec le public, l'association Toe Lobie espère enseigner des traditions délaissées, comme le pilage du riz, technique notamment utilisée dans la région du Maroni.
Autre enjeu : faire vivre la culture saramaca auprès des plus jeunes. "Ils sont nés ici et ont été scolarisés ici. Les enfants sont un mélange entre la culture française, guyanaise et saramaca. Nous mettons en place ce type d'ateliers pour les ramener à leur culture maternelle", explique Soebrina Amoida, présidente de association.
Pari réussi pour cette journée de transmission. La mairie de Macouria espère renouveler ce type d'animations l'année prochaine.