Centrale du Larivot : nouvelle audience au tribunal administratif pour obtenir la réouverture des travaux

Le Tribunal administratif de Cayenne
La CTG, la Fédération Régionale du Bâtiment de Guyane et la CCIG réclament la reprise du chantier de la centrale thermique du Larivot. Une procédure effectuée au tribunal "en tierce opposition" par les trois entités.

La CTG, la Fédération Régionale du Bâtiment de Guyane et la CCIG ont demandé hier devant le tribunal administratif la reprise du chantier de la centrale thermique du Larivot. Un chantier suspendu par le juge des référés le 27 juillet, le projet étant trop polluant et non conforme au Schéma d’Aménagement Régional. Les trois requérants ont plaidé une atteinte grave atteinte à l’intérêt général de la Guyane. Pour les associations de protection de l’environnement cette procédure « en tierce opposition » est infondée et le projet illégal.

Une nouvelle audience au Tribunal Administratif

Ils volent au secours de la centrale du Larivot. La CCIG, la CTG et la FRBTP demandent la suspension en tierce opposition de la décision du juge des référés du 27 juillet lequel avait suspendu le projet pour des irrégularités.

Pour les requérants, c’est une atteinte grave à l’intérêt général de la Guyane. Olivier Taoumi, conseiller spécial du président de la CTG rappellant que le réseau électrique en Guyane est insuffisant :

... Il faut immédiatement une centrale qui permette immédiatement de rattraper la baisse de production lorsque l'on a moins d'eau ou une avarie sur Petit Saut. Et c'est pour cela que l'intérêt général de cette centrale est déterminant et personne ne peut le contester...


La Fédération du Bâtiment dénonce la mise en danger d’un projet dont le calendrier est très serré, car il faut remplacer la veille centrale de Dégrad Des Cannes fin 2023. Olivier Mantez, membre de la FRBTP et président de deux sociétés impliquées dans le chantier souligne l'urgence des travaux :

Les terrassements doivent être faits en saison sèche. Si on dérape l'arrêt, on dérape minimum d'un an.. 2023 pour démarrer les travaux et c'est la date d'arrêt de l’usine de Dégrad des Cannes. On est pris par les délais...


Les associations France et Guyane Nature Environnement dénoncent une procédure infondée et un projet non conforme au SAR, le Schéma d’Aménagement Régional et aux règles sur le changement climatique. Maître Mathieu Victoria, avocat des associations :

C'est l'urgence climatique qui prime en Guyane. Il y a des projets qui vont sortir d'ici quelques mois d'énergie renouvelable qui permettront à la Guyane d'être parfaitement fournie en électricité et d'être autonome en énergie...


Les requérants contestent cette version. Selon eux, les projets d’énergie renouvelable ne seront pas prêts d’ici fin 2023 pour prendre le relais de la fermeture de la centrale de Dégrad Des Cannes. Ils demandent un délai de neuf mois pour mettre en conformité le SAR et l’étude environnementale, la centrale devant fonctionner aux biocarburants et non plus au fuel.
La décision du juge est attendue aujourd’hui ou mercredi au plus tard.

Centrale du Larivot : une nouvelle audience devant le tribunal administratif le 6 septembre 2021