Des déchets plastiques, des ordures ménagères ou encore des encombrants. Ils sont tous déposés sur la voie publique par des citoyens peu respectueux de leur environnement. A Matoury, c’est une situation récurrente pour les agents de police municipaux.
"On essaye de voir dedans si on trouve des documents avec noms, prénoms, adresse", explique Gary Constant, ASVP à la police municipale de Matoury. Cette fois, les auteurs de ce tas de déchets déposés dans la rue n’ont pas laissé d’indice à la police.
Verbalisation systématique des contrevenants
Pour lutter contre ces dépôts sauvages, les policiers municipaux travaillent de concert avec les agents de sécurité sur la voie publique. "On a une tolérance zéro sur les dépôts sauvages à Matoury", prévient Jessie, brigadier-chef principal, police municipale de Matoury.
Des actions de prévention et de répression sont mises en place. Systématiquement, dès qu’il y a un contrevenant, on le verbalise.
Jessy, brigadier-chef principal
Ce jour-là, une contrevenante est reçue au commissariat. Elle a été retrouvée grâce à des factures glissées dans ses ordures. "Vous êtes redevable de 135 euros, vous avez 45 jours pour payer, sinon ça augmente", prévient le brigadier-chef principal.
Plus de dépôts sauvages pendant le carnaval
Il s’agit d’une contravention de 4ème classe. En janvier 2025, les policiers ont dressé dix verbalisations en un seul mois, contre une quarantaine ces six derniers mois.
"Je comprends maintenant qu’il ne faut pas jeter les ordures comme ça", reconnaît la contrevenante. Face à elle, Jessy, le brigadier-chef principal, police municipale de Matoury, fait aussi de la pédagogie.
Malheureusement, ces personnes-là ne semblent pas comprendre que l’intérêt est de préserver l’environnement et la salubrité sur le territoire de la commune. Nous sommes obligés de sévir.
Jessy, brigadier-chef principal
Des moyens renforcés pour la répression
Pour lutter contre le phénomène, la ville de Matoury a augmenté les ramassages de déchets. "Le déchet est un enjeu pour la Guyane et pour Matoury, souligne Christophe Porthos, chef de brigade adjoint, à la police municipale de Matoury. Les gens réagissent de plus en plus car les déchets sont partout. Alors en plus de la prévention, nous avons décidé d’augmenter la répression".
Des policiers ont été recrutés et leurs moyens d’action ont été renforcés pour l’éradication de ces incivilités.