Le député Jean-Victor Castor et la sénatrice Marie-Laure Phinéra Horth ont accédé au centre pénitentiaire de Rémire ce lundi 17 mars, comme le permettent leurs mandats, afin de constater les conditions de détention et rencontrer le directeur de l'établissement. Cela fait suite à la publication du rapport du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants le 12 mars. Les rapporteurs avaient effectué une visite en novembre 2023.
Un nouveau rapport préoccupant
Le rapport dénonce une surpopulation carcérale qui dégrade les conditions de détention avec un taux d'occupation de plus de 1000 détenus pour 616 places théoriques et des violences très importantes entre détenus : 271 actes de violence en 2023.
L'on parle de cellules individuelles de 9m2 qui abritent jusqu'à trois personnes ou de cellules doubles avec cinq personnes et des triples contenant huit personnes. Le document pointe aussi le manque d'activité en prison, le nombre de détenus par cellule et l'état des cellules ainsi que des douches.
Le comité demande instamment aux autorités françaises d'agir.
Aujourd'hui, 1.080 détenus occupent la prison de Rémire-Montjoly. Selon l'Union des Travailleurs Guyanais, le problème de surpopulation n'a pas changé, mais il y a eu des progrès en ce qui concerne les activités et pour l'installation des douches. L'UTG pénitentiaire évoque également 21 postes de surveillants vacants, ce qui a de lourdes conséquences sur les conditions de vie des détenus.