Grève de l'éducation nationale en Guyane : l'intersyndicale poursuit sa mobilisation ce mardi 18 mars

A Saint-Laurent du Maroni, l'intersyndicale s'est réunie devant la sous-préfecture pour demander un plan de rattrapage pour l'éducation en Guyane.
L'appel avait été lancé plus d'un mois auparavant. Plusieurs organisations syndicales ont commencé ce 17 mars une grève illimitée pour demander un plan de rattrapage d'urgence pour l'éducation en Guyane. Les professionnels ont fixé plusieurs lieux de rendez-vous à Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni. Une délégation a été reçue par le recteur de l'Académie.

9,26 % des professionnels de l'éducation nationale de Guyane étaient grévistes ce lundi 17 mars. Ce sont les chiffres communiqués par le Rectorat dans le cadre de cette grève illimitée commencée ce jour par plusieurs organisations syndicales.

Une rencontre avec Philippe Dulbecco, recteur

À Cayenne, le cortège composé d'une centaine de personnes est parti du stade Georges Chaumet en direction du rectorat afin de rencontrer le recteur Philippe Dulbecco (d'ailleurs sur le départ).

À Saint-Laurent du Maroni, trois syndicats ont répondu présents en se rendant devant la sous-préfecture : SNES FSU, SUIPP FSU et Sud éducation. Les grévistes étaient une trentaine devant le bâtiment préfectoral pour des revendications similaires à Cayenne.

A Saint-Laurent du Maroni, SNES FSU, SUIPP FSU et Sud éducation ont répondu présents.

La liste des revendications est longue : des embauches massives dans tous les corps de métiers de l’éducation, ou encore la construction immédiate d’établissements supplémentaires. Selon les organisations syndicales, 12 établissements du second degré (collège et lycée) devraient sortir de terre d'ici 2028. Par ailleurs, il faudrait embaucher plus de 140 enseignants dans le premier degré et presqu'autant dans le second.

Une partie des revendications de la grève illimitée du 17 mars dans l'éducation natonale

Suite à la rencontre avec le recteur, les grévistes ont obtenu de premiers éléments de réponse.

Le recteur nous indique que dès la semaine prochaine sera mise en chantier une circulaire qui fixerait les objectifs cibles en termes d'effectif dans les classes avec l'objectif de réduire les inégalités entre les élèves et les établissements de la Guyane.

Denys OLTRA, co-secrétaire du SNES FSU

Une circulaire qui ne répond pas aux attentes des grévistes.

Denys Oltra, co-secrétaire du SNES FSU après la rencontre avec le recteur

Nouvelle mobilisation ce mardi 18 mars

Si les premières annonces restent encore à formaliser aussi bien par le Rectorat que la Collectivité Territoriale de Guyane, les grévistes veulent obtenir la construction de 100 écoles, de 12 collèges et de huit lycées, avec un bâtiment de recherche pour l’université.

Par ailleurs, "le rectorat ne s’engage sur rien de précis en termes d’effectifs maximums par classe ni en   nombre de postes créés pour la rentrée prochaine" indiquent les organisations.

La mobilisation va donc se poursuivre. L'intersyndicale donne un nouveau rendez-vous devant le rectorat ce mardi 18 mars à partir de 7h30.