Un blocage total du rectorat depuis l’aube
« Le rectorat est entièrement bloqué, personne ne rentre », affirme Bruno Niederkorn, représentant syndical de l’UTG. Tentes, drapeaux syndicaux et banderoles revendiquant un plan d’urgence pour l’éducation en Guyane barrent l’entrée de l’institution. Des poubelles ont également été disposées pour empêcher l’accès.
D’après le syndicaliste, le directeur de cabinet du rectorat s’est rendu sur place tôt ce matin pour échanger avec les grévistes. « Il nous a dit que notre action envoyait un mauvais signal, mais nous lui avons rappelé qu’il reste deux points en suspens et qu’il faut qu’on avance là-dessus », explique Bruno Niederkorn.
Des revendications claires : plus de postes pour mieux accompagner les élèves
Les syndicats réclament la création de postes pour la rentrée 2025, notamment des enseignants, des conseillers principaux d’éducation (CPE), des assistants d’éducation (AED), des infirmières scolaires et d’autres personnels nécessaires à l’accompagnement des élèves. « Pour l’instant, on nous propose zéro poste », déplore Bruno Niederkorn. « Si on nous avait proposé quelque chose, on aurait pu négocier, mais là, on ne nous propose rien ».
Outre ces créations de postes, l’intersyndicale suit de près la programmation pluriannuelle d’investissements (PPI) de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), qui prévoit la construction de 11 nouveaux établissements pour réduire la taille des collèges et lycées, actuellement jugés trop grands. « L’objectif est de limiter la capacité des établissements à 600 élèves au lieu de 1 000 à 1 200 actuellement », précise le syndicaliste.
Une rencontre incertaine avec le recteur
Les grévistes comptent maintenir leur mobilisation au moins jusqu’à midi, en attendant de savoir si le rendez-vous avec le recteur à 18 heures sera bien maintenu. Cependant, selon Bruno Niederkorn, « le recteur a mal pris notre action et il n’est pas certain que la rencontre soit actée ».
Si ce rendez-vous venait à être annulé, l’intersyndicale décidera des suites à donner au mouvement. « On verra comment on s’organise pour la suite », conclut le représentant syndical.
Malgré un impact limité sur le fonctionnement des établissements scolaires, les syndicats restent déterminés à obtenir des engagements fermes de la part des autorités académiques et de la CTG. L’évolution du dialogue dans les prochaines heures sera donc déterminante pour la poursuite ou non du blocage du rectorat.