Coronavirus : le dispositif des libérations anticipées dans le cadre de la loi sur l'Etat d'urgence sanitaire enclenché

Dans le cadre de la loi sur l’Etat d’urgence sanitaire, le ministère de la Justice a établi le mois dernier des ordonnances permettant la libération anticipée de certains détenus. Qu’en est-il au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly ?
Dans le cadre de la loi sur l’Etat d’urgence sanitaire, le ministère de la Justice a établi le mois dernier des ordonnances permettant la libération anticipée de certains détenus. L’objectif est de limiter les possibilités de propagation du virus dans les prisons, des milieux fermés - comme les Ephad -  où surveillants et détenus sont particulièrement exposés au Covid 19. Qu’en est-il au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly ?


Le dispositif est enclenché

656 détenus pour 616 places dans le centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly au premier janvier, selon l’Observatoire international des prisons…
Une surpopulation carcérale qui peut-être fatale en cette période de pandémie du Covid 19.
A Cayenne, le parquet assure que le dispositif de libérations anticipées et d’assignation à résidence, visant à limiter les risques de propagation du virus, est déjà enclenché.
Les détenus condamnés pour des meurtres, pour des violences conjugales ou des violences intrafamiliales ne bénéficient pas de cet aménagement précise le parquet. Mais suite à l’émeute déclenchée par les détenus la semaine dernière, deux quartiers ont été incendiés, ils sont hors service selon un syndicat de surveillants. Ce qui augmente désormais la surpopulation dans certaines zones du bâtiments.
L’Agence régionale de santé assure pour sa part que les tests de dépistages du covid 19 ont débuté au sein du centre pénitentiaire.
Le reportage de Sébastien Laporte :

Et le parquet de Cayenne précise que les auteurs présumés de la mutinerie qui a eu lieu au centre pénitentiaire "n'ont pas vocation" à bénéficier de ce dispositif.
Cinq détenus devaient être jugés ce mardi 7 avril en comparution immédiate. Ils sont accusés d'avoir eu un rôle décisif dans cette mutinerie. La justice les poursuit pour association de malfaiteurs, séquestration avec libération avant le 7e jour (séquestration d'un surveillant), vol avec violence en réunion et dégradation de biens d'utilité publique. L'audience a été renvoyée au 28 avril. En attendant, ils sont maintenus en détention.