Leonardo Mosquea a frappé fort, très fort même, en s’imposant aux points face à son adversaire, le britannique Cheavan Clarke qui affichait un impressionnant palmarès et était jusqu’alors invaincu : « Il était invaincu et à 70% par des KO, je savais que je devais me méfier de lui et me maintenir à distance. Je l’ai pris très au sérieux dès le départ… Après l’avoir envoyé au tapis pour imposer le respect dès le début et montrer que je n’étais pas un faire-valoir, et que je n’allais pas lui servir de tremplin. Je voulais lui montrer que j’étais là pour repartir avec la ceinture. »
La rencontre comportait 12 rounds et l’ex sociétaire de Guyane Ring a réussi à maîtriser le jeu. Selon lui, le 10e round a été le plus difficile. Clarke a accéléré mais, en face, le Français a su bien résister obligeant l’adversaire à ralentir la cadence.
À l’issue du combat, il était suffisamment lucide pour suivre avec attention les décisions des juges : « Avec le knock dawn du premier round j’avais déjà deux points d’avance et sur la suite du combat c’était assez équilibré mais les coups qui touchent plus c’est moi, je fais les accélérations et c’est moi qui avance qui suis toujours sur lui. »
Le boxeur français est proclamé champion d’Europe EBU, 30 ans après le champion européen guyanais Yoma Jacobin. Croyant, Mosquea s’est mis à genoux pour remercier l’univers et ses grands-parents disparus qui l’ont élevé et lui ont transmis de belles valeurs.
Une ceinture mondiale pour terminer sa carrière
Le champion se projette déjà sur d’autres combats : « La préparation a été très dure et très longue. J’ai revu toutes mes années de travail dans des conditions difficiles et les sacrifices que j’ai dû faire. Mais ce championnat d’Europe reste une étape, je vise plus haut. On l’a fait et on peut passer au-dessus. Je me donne encore deux ou trois dans la boxe avant d’arrêter pour ne pas finir trop cabossé. J’ai commencé jeune. Avec l’équipe, nous attendons les classements et les meilleures propositions… Le but ultime cela serait de faire un championnat du monde en Guyane.»
Il espère obtenir du soutien : « Il faut que l’on me fasse confiance tant les collectivités que les privés. Tout le monde serait gagnant. L’idéal serait de faire ce championnat en Guyane et cela serait un beau message pour la jeunesse. La boxe est sport dur qui demande beaucoup de sacrifices mais quand on veut on peut… Merci à ma Guyane qui m’a adressé beaucoup de messages d’encouragement.»
Le champion d’Europe envisage de venir se ressourcer au mois de janvier en Guyane.