Chaque année, sont publiés les épais rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Les mots scientifiques liés au climat y sont, bien sûr, légion, il s’en ajoute, au fur et à mesure de l’avancée des études. Nombre d’entre eux ne sont pas connus des citoyens lambda.
Si nous savons désormais, que le phénomène de la niña est synonyme de pluies abondantes et que le phénomène niño se rapporte davantage à la sécheresse, d’autres termes moins connus vont bientôt enrichir notre vocabulaire.
Sécheresse éclair : plusieurs régions de France ont vécu, ce début d’année 2023, des épisodes climatiques qualifiés de « sécheresse éclair ». Elle se caractérise comme une sécheresse brutale et intense, comme un coup de chaud sur une courte période dans un lieu géographique bien précis. Entre température élevée et absence de pluie, les sols se dessèchent en peu de temps, mettant en danger les productions agricoles. Ces situations ne sont pas toujours prévisibles.
Anthropocène : (du grec anthropos qui signifie être humain), l’anthropocène définit les activités humaines sur la planète et se rapporte à tout ce qui touche l’écologie. Tous nos actes affecteraient la nature d’une façon ou d’une autre.
Décarbonation : voici un mot qui visait plutôt les industries, particulièrement les plus polluantes qui émettent le plus de CO2 responsable de l’effet de serre qui contribue à l’élévation rapide des températures. La décarbonation englobe l’ensemble des mesures et des techniques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) rejetées par les activités humaines. Et c’est pourquoi, par exemple, il est demandé à chacun d’entre nous de limiter ses voyages notamment en avion.
Biome : biodiversité, écosystème sont des mots courant dans la conversation, biome va le devenir. Il serait le synonyme d’écorégion ou d’écozone. Ce terme fait référence à une vaste zone géographique où l’on retrouve un climat, une faune et une flore similaire. Il existe de nombreux biomes, notamment, en Amazonie avec des zones de forêts, de mangroves, de savanes et autres d’espaces cultivées.
Solastalgie : autre terme qui peut sembler barbare mais qui s’applique couramment à de plus en plus de personnes qui vivent très mal les bouleversements environnementaux. La solastalgie ou la dépression verte exprime la souffrance, la détresse psychique ou existentielle par les changements passés, actuels ou attendus. Le concept a été établi en 2003 par le philosophe de l’environnement australien Glenn Albrecht.
Une forme de nostalgie aiguë décrite au 19e, siècle du romantisme, par le mot mélancolie.