Ce mardi 4 juillet, un débrayage d'une heure s'est tenu au Comité du Tourisme de Guyane. En effet, sur l'ensemble des bureaux, neuf agents sur 17 étaient mobilisés (cinq à Cayenne et quatre à Paris, soit 50% du personnel). Un préavis de grève a été déposé la veille par la CDTG - CFDT (Centrale Démocratique des Travailleurs de la Guyane).
"On attend que le dialogue social soit renoué"
Le syndicat dénonce, par cette grève, "des éléments générateurs de tension et de stress". Ces éléments seraient : un "flou persistant sur le projet politique et stratégique", un manque de moyens humains et un management "délétère". Selon la CDTG - CFDT, une demande de médiation pour communiquer avec la direction a été effectuée, mais serait restée sans suite.
Les grévistes évoquent également un comportement "infantilisant et culpabilisant" et une "agressivité latente envers certains agents". Tous ces éléments, d'après le syndicat, priveraient les agents de sérénité. Ils impacteraient également leur santé et les relations entre agents.
Il faut qu'il y ait un règlement, il faut qu'il y ait une bonne entente au travail, il faut qu'on recrute en ressources humaines pour pouvoir améliorer [la situation]. Le directeur nous avait dit qu'il avait le temps de le faire, mais il est surbooké, il n'est pas le temps de le faire. Il y a un problème de dialogue social, il nous a complètement ignorés. On attend que le dialogue social soit renoué.
Mosis EXCILLE, délégué syndical CDTG-CFDT
"Il faut qu'on les entende", dit Jean-Luc Lewest
Contrairement à ce qui aurait été acté entre les grévistes et la direction, il n'y a pas eu de rencontre entre les deux parties. De son côté, le président du Comité du Tourisme de Guyane, Jean-Luc Lewest, "appelle à la raison". Selon lui, "il est important que toutes ces personnes qui revendiquent cela au sein de la structure puissent se mettre autour d'une table, discuter, ouvrir le dialogue".
Jean-Luc Lewest ajoute que, d'après lui, "derrière tout ça, il y a surtout une mauvaise perception de la communication interne au sein du Comité du Tourisme". Il propose la mise en place rapide d'un calendrier pour pouvoir travailler et entendre les revendications des agents mécontents.
Il faut qu'on les entende et qu'on puisse aujourd'hui les traduire pour pouvoir améliorer cette communication sur la stratégie, sur l'organisation interne et sur la visibilité et la façon dont devra organiser sa maison, le directeur du Comité du Tourisme.
Jean-Luc LEWEST, président du Comité du Tourisme de Guyane