La résistance et la lutte pour la liberté. Ce sont les thématiques au cœur de la semaine de commémoration organisée par Chercheurs d'autres, à Maripasoula. L'association annonce une manifestation ce 10 juin, jour de l'abolition de l'esclavage en Guyane, mais aussi des expositions.
C'est important de montrer qu'il y avait eu d'autres styles de marronage à d'autres endroits, comme celui à Haïti qui a entrainé l'abolition. C'est un peu pour faire du lien... Relier les différentes histoires du marronage, c'est intéressant.
David CROCHET, directeur de l'association Chercheurs d'autres
Les expositions seront installées jusqu'au 5 juillet prochain. Il y en a deux :
- Les œuvres des élèves du collège Gran Man Difou. Il s'agit d'art tembé. Pour les réaliser, ils ont été accompagnés par l'artiste Banti Cazal à l'occasion d'ateliers scolaires. Elles peuvent être admirées dans le local de l'association Chercheurs d'autres.
- L'exposition photo "Nan Domen Envizib La" de Jean Mars Aspe sera visible au restaurant haïtien "Chez Junior". Elle aborde la question des marronnages et de la pratique du vaudou haïtien et plus particulièrement de la cérémonie de Bois-Caïman, considérée comme le point de départ de la Révolution haïtienne en 1791.
Ce programme est lauréat de l'appel à projets citoyenneté de la Fondation de la Mémoire de l'esclavage. L'organisme a donc reçu une subvention pour le mener à bien.
L'année prochaine, l'association souhaite créer du lien entre les élèves de Maripasoula et ceux d'Occitanie pour échanger sur la question de l'esclavage et du marronage. "Chercheurs d'autres" espère aussi, par la suite, travailler avec l'Éducation Nationale et la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage.