Après des opérations de contrôle des autorités pour fermer des contrevenants de commerces non essentiels ce 12 juin, les commerçants ont décidé de réagir pour obtenir de la préfecture des aménagements pour maintenir leur activité. Il en va de la survie de leurs entreprises.
Ce samedi 12 juin, la préfecture de Guyane a fermé manu militari et en présence des forces de l’ordre des commerces non essentiels qui avaient ouvert leurs portes malgré les interdictions visant à limiter la propagation du virus covid 19.
Un courrier au préfet pour obtenir des mesures dérogatoires
Au centre commercial de Rémire Montjoly au moins 4 magasins ont bravé l’arrêté tout comme à Family Plaza et à Hyper U. Ces commerçants risquent des sanctions mais le monde économique organise la riposte. Ils veulent rouvrir et se sont fendus d’un courrier au préfet hier pour demander une nouvelle fois des aménagements afin de recevoir leur clientèle. 16 commerçants ou groupements de commerçants au total ont signé ce document de 7 pages dont le MEDEF Guyane, ou encore la fédération des entrepreneurs de l’Ouest guyanais, la Chambre de métiers de Guyane mais aussi la Chambre de Commerce et d'industrieI.
Françoise Gimel, représentante de l’Union des commerçants de l’île de Cayenne tire la sonnette d’alarme. Elle est propriétaire de trois commerces en Guyane et enregistre un déficit colossal de plusieurs dizaines de milliers d’euros :
Cela fait 4 semaines que nous sommes fermés. Nous subissons depuis plus de 18 mois de couvres-feux, de fermetures, les commerçants sont à bout de souffle. on ne peut plus continuer de ne pas travailler. Nous avons des charges qui courent tous les mois ... C'est un cri d'alarme que nous lançons au préfet afin qu'ils nous autorise à la réouverture...